Transition : les indépendants réclament des comptes au CTRI et une enquête contre Ali Bongo

« Si la Charte de la transition tient compte des personnalités politiques indépendantes, ça veut dire forcément qu’on doit nous consulter. D’où la nécessité pour nous de nous constituer un collectif, pour que nous puissions porter tous une même voix. On n’est pas frustré des nominations, nous voulons juste le respect strict des dispositions de la Charte de la transition », explique le président du CMIOM Yves Nziengui.

Une autre vue des officiels du CMIOM

Ce mouvement est constitué de plusieurs groupes d’anciens candidats indépendants ayant pris part aux dernières élections locales tels que ; Notre cause commune, Jeunesse en marche, Génération responsable, Copil citoyen, Team Man Mamboundou mouvement, Jacqueline Jocktane Groupe, Force citoyenne, Mouvement des jeunes démocrates, le Mouvement gabonais pour le mieux-être et bien d’autres.

Cette cérémonie a été sanctionnée par une vaste série d’installation des membres de ce mouvement devant désormais porter haut la voix des sans voix. Le bureau provincial est constitué d’une trésorière générale en la personne de Jacqueline Jocktane, d’un secrétaire général en la personne de Mbandinga Mbandinga Joubert, d’un vice-présidente Aimé Ipandi, et la présidence du CMIOM est assurée par Yves Nziengui.

Une vue de l’assistance

Au cours de cette rencontre, il était aussi question d’échanger sur la situation politique du pays. Ainsi, le collectif a profité de l’occasion qui s’est présentée à lui pour fustiger, la nomination des membres du Parlement. Selon le CMIOM celle-ci n’a pas tenu compte dans sa composition, des dispositions de l’article 46 de la Charte de la transition notamment en ce qui concerne les personnalités politiques indépendantes. « Nous savons tous que le système Bongo-PDG était caractérisé par la violation systématique de la loi. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Nous exhortons le CTRI au respect strict de la Charte de la transition, pour ne pas tomber dans les mêmes travers », incite le président du collectif des indépendants de l’Ogooué-Maritime.

Pour une gestion transparente de la chose publique, le CMIOM compte bien apporter sa pierre à l’édification du pays en tant que force de propositions. C’est dans cet esprit, qu’il voudrait du CTRI la prise en compte dans les nominations de l’ensemble des provinces et pas majoritairement de l’Estuaire. Il voudrait aussi, que les acteurs des dernières élections soient majoritairement consultés et que les nominations aux délégations spéciales soient majoritairement réservées aux candidats ayant pris part aux dernières élections municipales.

« Si nous en tant qu’indépendants nous ne montons pas au créneau, les choses seront toujours les mêmes. Avant les élections, nous nous sommes réunis et ce mouvement va perdurer. On veut que les nominations d’une seule ville cesse et qu’on respecte la Charte », a indiqué le vice-président Aimé Ipandi. Comme autres propositions, le collectif des mouvements des indépendants de l’Ogooué-Maritime souhaite surtout qu’une enquête soit ouverte contre l’ancien président de la République.

« Le premier responsable de l’essor du Gabon c’était l’ancien président. Si on a poursuivi ses anciens collaborateurs, ça veut dire qu’on doit voir ce qu’il a fait. Il faudrait qu’on l’entende sur tout ce qu’on reproche aux gabonais. C’est anormal qu’il dorme paisiblement chez lui », dénonce le président du CMIOM Yves Nziengui. Dans ses autres propositions, le CMIOM souhaite que les acteurs de l’ancien régime soient minoritaires dans les nominations. Aussi, le collectif des mouvements des indépendants de l’Ogooué-Maritime voudrait surtout que les compteurs d’eau et d’électricité soit gratuits désormais sur toute l’étendue du territoire national.

Autant de propositions qui ont rendu les débats houleux dans cette rencontre. Cependant, le collectif des indépendants de l’Ogooué-Maritime a également tenu à saluer les mesures prises par le Comité pour la transition et la restauration des institutions en ce qui concerne la gratuité des inscriptions dans les établissements publics, le retour de la bourse dans les collèges et lycées, la reprise de la Task Force, la libération des prisonniers d’opinion, l’interdiction de la vente des terrains aux non-nationaux, l’arrestation des présumés criminels financiers de la République et bien évidemment la nomination des membres du Parlement.