Le « coup de liberté » survenu le 30 août dernier au Gabon continue d’avoir des répercutions sur la vie politique gabonaise. Cette fois, ce vent de liberté a soufflé sur l’Union du peuple gabonais (UPG) dont les membres ont annoncé jeudi dernier le limogeage de son président Mathieu Mboumba Nziengui dont le mandat aurait expiré depuis 4 ans. Une destitution jugée illégale par l’intéressé car pas conforme aux textes régissant ce parti devenu malgré lui l’ancien allié du régime d’Ali Bongo déchu.
Mathieu Mboumba Nziengui paierait-il le prix de ses nombreuses compromissions ave le régime d’Ali Bongo ? Ses militants qui ont animé le 21 septembre à Libreville un point de presse à Libreville à cet effet, le pense vivement. C’est le secrétariat exécutif du parti cher à l’opposant historique Pierre Mamboundou par la voix de son porte-parole, Alix Kisito Mouloungui, qui a annoncé la destitution de l’ancien président de cette formation politique.
« Le secrétariat exécutif, dans sa large majorité, prend ce jour la responsabilité de la mise à l’écart de Mathieu Mboumba Nziengui comme président de l’Union du Peuple Gabonais. En conséquence, il décide de la mise en place le plutôt possible d’un bureau transitoire dont la charge sera d’organiser un congrès pour le renouvellement des instances du parti dans les délais raisonnables », a martelé Alix Kisito Mouloungui.
Il lui est reproché d’être à l’origine de la déchéance de ce parti qui n’est plus l’ombre de lui-même depuis le décès de son illustre fondateur Pierre Mamboundou en octobre 2011. Outre sa gestion jugée chaotique, les membres dissidents ont notamment relevé que le mandat de Mathieu Mboumba Nziengui avait expiré depuis 2019. Celui-ci ne « pouvant être reconduit qu’après un congrès. Or depuis tout ce temps, sieur Mathieu Mboumba Nziengui, refusait d’organiser ledit congrès, demeurant de façon illégale à la tête du parti ».
Le président déchu a pour sa défense dénoncé la procédure cavalière de son éviction par le secrétariat exécutif du parti désormais aux mains de ses détracteurs. Militants qu’il a qualifié d’indisciplinés « qui ont agi de façon illégale, d’autant que leur sortie n’entre pas dans le cadre des textes qui régissent le fonctionnement de l’UPG », a-t-il fait savoir à nos confrères de l’Union. Une nouvelle crise que devra traverser ce parti dont le positionnement politique n’est plus compris par personne, sonnant le glas de plusieurs années d’errements politiques sans gouvernail.
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