Présidentielle 2023 : Pluie d’arrestations de militants de l’opposition gabonaise à Libreville
Malgré la coupure d’internet et l’instauration du couvre-feu, les militants de l’opposition gabonaise ne sont toujours pas à l’abri des foudres judiciaires du régime d’Ali Bongo. Le cycle d’arrestations arbitraires et politiques a débuté depuis cette semaine. Ce mardi, c’est l’un des porte-paroles de la plateforme Alternance 2023, Francky Meboon, qui en a fait les frais. Il serait depuis retenu dans les locaux de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM, le service de renseignement militaire rattaché à la Présidence gabonaise), communément appelée B2.
Les autorités gabonaises ont débuté depuis plusieurs jours une série d’arrestation de militants et sympathisants de l’opposition. Une répression qui s’ajoute à la coupure du signal des médias d’informations internationaux tels que RFI ou France24, tous suspectés par le gouvernement sortant de favoriser l’opposition dans leurs programmes. Un climat de terreur qui s’est soldé ces dernières heures par l’arrestation de Francky Meboon, membre de la cellule communication d’Alternance 2023.
Un tract appelant à la libération de Francky Meboon
Le militant de l’opposition gabonaise, est par ailleurs vice président du parti REAGIR qui a soutenu la candidature consensuel du Pr Albert Ondo Ossa, donné vainqueur du scrutin de samedi. Selon plusieurs sources proches, l’opposant a été arrêté ce mardi matin aux aurores à son domicile par des hommes encagoulés. Le pouvoir d’Ali Bongo qui a dépêché l’armée dans les rues des grandes villes du pays dont celles du grand Libreville, procéderait désormais à des arrestations de plusieurs acteurs politiques.
Lundi soir, au cours du journal de 20h de Gabon 1ère, un reportage réalisée par la presse présidentielle contrôlée entièrement par le pouvoir, affirmait qu’une dizaine de jeunes qui prévoyait des casses et des pillages post-électoraux, avaient été arrêtés. Parmi eux le célèbre Gaël Koumba Ayouné alias Général des Mapanes, pourtant proche d’Ali Bongo. Autant dire que les prochaines heures s’annoncent encore plus noires pour les libertés publiques au Gabon.
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