Présidentielle gabonaise : les autorités sortantes imposent un couvre feu et la coupure d’Internet
Le président sortant Ali Bongo qui briguait un 3e mandat à la tête du Gabon à la présidentielle de ce samedi 26 août, vient de décider via son gouvernement de priver d’internet tout le pays quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Les médias RFI et France24 seraient aussi coupés. En plus d’internet coupé aux populations pour des raisons sécuritaires, s’ajoute un couvre-feu et une restriction des libertés publiques. Un tableau plutôt sombre pour ce pays où quelques 847 00 électeurs étaient appelés aux urnes.
Black-out complet sur internet au Gabon depuis ce samedi soir. Ainsi en a décidé Ali Bongo et son gouvernement pour « éviter la propagation d’appels à la violence », a justifié Rodrigue Mboumba Bissawou samedi soir sur la télévision publique. Un choix qui étonne plus d’uns et survient bien avant la communication des résultats issus des urnes. En 2016, les mêmes autorités avaient déjà imposé de telles restrictions durant plusieurs après la publication controversée les résultats donnaient Ali Bongo vainqueur.
Une opération de vote à Libreville
Outre les Gabonais privés d’internet d’internet, le gouvernement a décidé d’instaurer également un couvre-feu à durée indéterminée tous les jours de 19h à 6h et de conditionner les manifestations et réunions publiques à une déclaration préalable de 3 jours francs. Une double décision autoritaire qui plonge à nouveau le pays dans le grand flou dans cette journée historique où le pays organisait dans la ferveur trois scrutins le même jour, : présidentielle/législative et locales (conseillers départementaux et communaux).
La nuit électorale censée être porteur de joie et d’espoir pour les gabonais est devenue une nuit noire pour tout un pays dont l’accès internet est désormais conditionné par le gouvernement d’Ali Bongo accusé de nombreuses fraudes par l’opposition. Le réseau mondial internet et ses réseaux sociaux sont devenus ce samedi, une menace pour la paix sociale dans le pays. Surtout après une présidentielle âprement disputée entre Albert Ondo Ossa, candidat consensuel de l’opposition, et Ali Bongo. Un président sortant qui a préféré fuir les plateaux de télévision et de radios pendant toute la campagne y compris plusieurs émissions électorales des chaines publiques d’Etat.
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