La plateforme de l’opposition de Louis Gaston Mayila jette hors de ses rangs l’Union nationale
En froid depuis plusieurs mois, l’aile dite « consensuelle » de l’opposition gabonaise, vient d’acter ce vendredi son divorce avec l’Union nationale (UN, opposition radicale) de Paulette Missambo. C’est en substance le contenu du courrier adressé à ce parti par la Plateforme des partis et groupements des partis politiques de l’opposition (PG41) de Louis Gaston Mayila. Scindant définitivement en deux l’opposition entre celle modérée assumant son rapprochement avec Ali Bongo et celle plus vindicative au pouvoir de Libreville.
Rien ne va plus entre l’opposition modérée et l’opposition radicale à Ali Bongo. Alors que les deux camps se regardaient déjà en chien de faillance depuis la Concertation politique convoquée par Ali Bongo en février dernier et la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE), le divorce est officiellement assumé. C’est le sens de la décision officielle du camp modéré représenté par le PG41 de Louis Gaston Mayila qui a exclu de ses rangs l’UN, de l’opposition radicale.
Louis Gaston Mayila et ses pairs au cours de leur réunion du jour
Dans son courrier de divorce, le président de la plateforme modérée informe brièvement la présidente de l’UN de la teneur de la décision prise ce vendredi au cours d’une réunion les partis membres de ce regroupement de l’opposition. « Au cours de la réunion de la Conférence des présidents organisée ce vendredi 19 mai 2023, les partis politiques membres de la plateforme PG41, ont décidé de l’exclusion définitive de l’Union nationale (UN) », précise laconiquement le courrier.
Le courrier d’exclusion
Une décision d’exclusion définitive que Louis Gaston Mayila dit avoir été prise « conformément aux dispositions de notre charte ». Reste à connaitre la position de l’UN et de sa présidente face à cette exclusion quelque peu sommaire. Ce, alors que l’UN plus frondeuse et vindicative avait vertement critiqué les « avancées » consensuelles issues de la Concertation politique et la désignation des représentants de l’opposition au sein des commissions du CGE qui avait abouti le 10 février à l’élection d’un éminent membre du PDG à la présidence de l’institution électorale.
Une autre vue de la conférence des présidents de la PG41
CGE qui aura la lourde charge d’organiser les 3 élections que connaitra le Gabon cette fin d’année dont la très attendue présidentielle. Election à laquelle Ali Bongo ne cache plus son envie de rempiler pour un 3e mandat à la tête du Gabon que dirige sans discontinuité sa famille depuis 55 ans. Autant dire que la ligne de démarcation entre ces deux camps de l’opposition est clairement établie. La PG41 comme la Lippades étant considérée à tord ou à raison comme la nouvelle opposition conviviale au régime Bongo.
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