L’université de Port-Gentil, l’autre promesse d’Ali Bongo en téléchargement depuis 13 ans !

Comportant deux bâtiments pédagogiques de 15 salles de classe, 6 salles de projection, 3 salles informatiques, une salle de conférence de 40 places, une villa d’astreinte, 34 bureaux, 4 dortoirs destinés aux étudiants et un dortoir pour les enseignants et des toilettes pour personnes à mobilité réduite, telles sont les caractéristiques de l’Université internationale de Commerce de Port-Gentil. Située à la hauteur du quartier N’tchéngué, plus exactement en face du lycée Thuriaf Bantsantsa dans le 4e arrondissement, les travaux de finitions de ce temple du savoir se poursuivent à pas de tortue.

Reprise des travaux de 13 ans

En effet, depuis deux semaines maintenant, des sacs de ciment, des tonnes de sable et de graviers entrent sans jamais ressortir. Chaque jour qui passe, des coups de truelle et de marteau sonnent sans s’arrêter. Une situation qui témoigne de la reprise des travaux, puisque plusieurs bâtiments ont été crépis. « Nous avons repris les travaux. On va se battre à finir l’école et tout ce qui concerne le mobilier. Les délais approchent, mais nous nous battrons », a fait savoir à Info241 le manager de l’entreprise NCB TP, Dominique Gaugry.

Une autre vue du chantier

Attendus par les plus hautes autorités, les travaux actuellement engagés comportent essentiellement sur le crépissage extérieur des bâtiments et celui de la clôture, sans oublier l’étanchéité, la tuyauterie etc. Malheureusement à deux mois du rendez-vous, beaucoup reste à faire tel que la pose de baies vitrées, l’espace vert, l’adduction en eau potable, l’électrification du complexe et la connexion à internet et bien d’autres. D’aucuns voient en cette reprise des travaux, une pré-campagne politique d’Ali Bongo.

Un projet oublié, relancé puis oublié

« C’est un trompe-l’oeil ! Il fallait qu’il vienne à Port-Gentil pour que les travaux reprennent ? Non, jamais ! Comment comprendre que pour finir ce projet il faut autant de temps ? C’est pas possible », se désole Axel Moussirou, un habitant du quartier. En effet, au cours de sa venue dans la capitale économique du chef de l’État, plusieurs projets ont redémarré tambours battant. C’est le cas de cette université qui s’inscrit également dans le cadre du Programme d’accélération de la Transformation (PAT).

L’attente perdure

13 ans plus tard, le joyau peine à prendre forme et la ville de Port-Gentil n’offre toujours pas des meilleures conditions d’apprentissage aux bacheliers. Dans un passé récent, l’ancienne Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda avait effectué une descende de terrain. L’objectif : s’enquérir de l’avancement des travaux en vue de son redémarrage imminent afin de rendre crédible ce gigantesque projet cher à Ali Bongo. Au cours de cette visite inopinée, l’ancien chef du gouvernement et le responsable de l’entreprise s’étaient donnés rendez-vous pour une livraison en juin 2023.

A quand la livraison ?

À deux mois de la date butoir, rien n’avance ou presque. La finition des grands lots demeure une épine dans les pieds de la société en charge des travaux. En somme, il reste pour l’entreprise retenue le carrelage, la menuiserie, l’électricité, des espaces verts et bien entendu la fibre optique etc. En revanche, si le projet voit le jour, ce serait près de 2 000 apprenants qui frapperont aux portes de cette grande et prestigieuse école. Dans sa phase de finalisation, le nombre d’apprenants devrait certainement atteindre 5 000 étudiants inscrits dans cette université de référence dans la sous-région.

Cette école aura pour finalité, de participer à la démocratisation de l’enseignement supérieur au Gabon. Ceci permettra aux bacheliers, étudiants et professionnels de poursuivre des études universitaires à Port-Gentil dans des conditions favorables.