Sans suspens, les parlementaires gabonais adoptent à 86% la nouvelle révision constitutionnelle
Porté par le gouvernement gabonais et fruit de la dernière Concertation politique convoquée par Ali Bongo, les parlementaires gabonais réunis en congrès ce jeudi au palais de l’Assemblée nationale, ont entériné à 86% le nouveau projet de révision constitutionnelle du pouvoir gabonais. Ce, malgré l’abstention de l’opposition qui avait pourtant pris par à cette concertation dont les « consensus » demeurent controversés.
Avec les deux chambres parlementaires contrôlées à plus de 90% par le parti d’Ali Bongo, le projet de révision de la Constitution gabonaise ne pouvait être une opération risquée pour le gouvernement d’Alain Claude Bilie By Nzé. Ce après avoir été entériné comme une lettre à la poste les 23 et 30 mars par l’Assemblée nationale puis le Sénat. Ce jeudi, réunis en congrès, sénateurs et députés ont sans surprise plébiscité cette reforme qui affectent 6 articles de la Constitution.
La lecture de la loi n°001/2023 adoptée hier par les parlementaires gabonais
Le vote d’hier qui était une simple formalité, a concerné sur les 205 parlementaires que compte le pays que 198 présents dans l’hémicycle du Palais Léon Mba de Libreville. Selon le décompte des voix, 12 parlementaires de l’opposition se sont abstenus de donner leur accord à l’entrée en vigueur de cette révision, 178 au contraire ont voté pour et 8 contre soit un plébiscite de 86% pour cette énième révision constitutionnelle, actée à seulement 4 mois de la présidentielle.
Cette révision concerne ainsi 6 articles de la Constitution : 4, 9, 10, 11, 35 et 111. Ils ont été réécrits pour y ajouter le retour aux scrutins électoraux à un tour, le passage du septennat au quinquennat, l’harmonisation des mandats électoraux et les critères d’éligibilité à la présidentielle, aux législatives et sénatoriales. Le refus de l’opposition ayant pris part à la Concertation politique de février dernier notamment de Les Démocrates (LD), en dit long sur les fameux « consensus » vantés à cor et à cri par le pouvoir de Libreville.
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