Crise politique gabonaise : vers un véritable dialogue inclusif majorité/opposition ?
Le chef de l’Etat Gabonais Ali Bongo Ondimba accueillera ce mercredi, dans son palais du Bord de mer, les partis politiques de l’opposition et de la majorité légalement reconnus, indique un communiqué du protocole d’Etat publié mardi soir. La précision « légalement » reconnue disqualifierait t-elle l’Union Nationale, le parti dissous en janvier 2011 et qui pourtant est le fer de lance de la contestation anti-Ali Bongo ?
L’objet principal de la rencontre n’a pas été indiqué. Mais selon le communiqué, le rendez-vous entre le chef de l’Etat et la classe politique sera marqué par une déclaration des partis de l’opposition, une autre des partis de la majorité présidentielle et une du président gabonais.
Depuis la manifestation qui a chassé Blaise Campaoré du pouvoir en octobre 2014 au Burkina Faso, l’opposition gabonaise, notamment les dirigeants regroupés au sein du Front uni de l’opposition pour l’alternance, appelle ouvertement à une démission du président Ali Bongo pour avoir présenté de faux papiers lors de sa candidature à l’élection présidentielle de 2009.
Un livre du Français Pierre Péan paru en France affirme que le chef de l’Etat est en réalité un fils adoptif de l’ancien président gabonais, Omar Bongo Ondimba. Le fils adopté serait originaire du Biafra au Nigeria. La présidence gabonaise a indiqué que ce « tissu de mensonge » est destiné à discréditer le pouvoir en place.
L’opposition ne décolère pas depuis des mois et continue, à coup de déclarations et manifestations de rue, à réclamer la démission du chef de l’Etat. Pour calmer le jeu, des voix s’élèvent pour appeler à un « dialogue inclusif ». Dans un message à la nation le 31 décembre dernier, le président Ali Bongo s’est déclaré prêt pour le dialogue mais pas avec les personnalités qui ne le reconnaissent pas comme chef de l’Etat.
La question qui est désormais sur toute les lèvres est désormais la suivante : peut-il avoir un dialogue politique sans les membres du Front uni de l’opposition qui est a porté sur le plan politique, les questions de légitimité à l’origine de cette crise politique ? Pourra t-on arriver dans ces conditions à un véritable dialogue inclusif ? Seule la journée de ce mercredi nous en dira un peu plus.
Avec Xinhua
@info241.com