En raison d’impayés de l’Etat, les patients d’hôpitaux publics gabonais privés de repas
Dur dur d’être patient interné dans les hôpitaux publics gabonais ces derniers mois. Et pour cause, à la suite de lourds impayés de l’Etat auprès de prestataires, plusieurs établissements sanitaires dont le plus grand du Gabon, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), ont dû fermer les portes de leur restaurant. Une situation qui handicape lourdement les patients internés qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Plusieurs structures sanitaires publiques gabonaises voient rouge en cette fin d’année 2022. Certaines d’entre elles comme le CHUL ont dû se résoudre à fermer le restaurant hospitalier qui permettait d’accompagner les patients internés au cours de leur séjour. Une situation de crise due aux soucis de trésorerie qui traversent ces structures sanitaires faute d’accompagnement financier de l’Etat.
Selon un responsable du CHUL cité par nos confrères de l’Union ce samedi, « Les prestataires ne sont pas payés depuis plusieurs mois. Ils ont donc arrêté de travailler. Les hôpitaux n’ont plus le moyen de respecter leurs engagements faute de subvention et de crédits de l’État ». En cause, l’irrégularité du versement de la subvention de l’État et autres crédits publics alloués à ces hôpitaux.
Une crise qui ne cantonne pas qu’au CHUL puisque au CHU d’Owendo voisin, la fermeture du restaurant a été dénoncée par les patients mais démentie promptement par la direction de cet hôpital. Des tensions de trésorerie qui témoignent des priorités budgétaires des autorités gabonaises pour l’alimentation et les soins des patients internés.
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