Financement des partis politiques : Ali Bongo et son gouvernement accusés de violer la loi !
C’est le pic qu’a adressé hier par le Parti social démocrate (PSD, opposition) au pouvoir exécutif gabonais qui prive depuis des années du moindre financement public les partis politiques pourtant légalement reconnus. Une violation flagrante de la loi qu’a dénoncé vigoureusement Didier Taba Ondounga, vice président du PSD au cours d’une déclaration à la presse au siège de cette formation politique..
Ali Bongo et son gouvernement respectent-ils encore les lois censées assurer le bon fonctionnement de notre démocratie ? Non, a répondu sans détour le PSD de l’ancien vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou. Pour Didier Taba Ondounga, l’Etat gabonais ne respecte aucunement la loi relative au financement des partis politiques en vigueur dans le pays.
« L’État a l’obligation d’accompagner les partis politiques légalement reconnus et représentés au Parlement par au moins un député ou un sénateur, ou disposant au moins d’un élu », a rappelé l’orateur en colère à propos de la loi 24/96 du 6 juin 1996. Ali Bongo et son gouvernement feraient ainsi fi de ces textes légaux de financement des partis. Ceux-ci sont ainsi livrés à eux-mêmes lors des joutes électorales depuis de nombreuses années.
Ce qui n’est pas sans conséquence pour les équilibres politiques et la paix sociale, le parti présidentielle ayant lui aucune difficulté à se financer grâce notamment aux fonctions juteuses de ses membres. « Le PSD estime que dans de telles conditions, une démocratie dont l’équilibre n’est pas garanti, ne peut se targuer de prôner l’égalité des chances qui, dans cette optique, devient un slogan creux », a vociféré le vice-président du PSD.
Avant de prévenir sur les conséquences de « cette forme immonde de violence qui pourrait aboutir à une déflagration sociopolitique ». Une situation de précarité financière entretenue au plus haut sommet de l’Etat par le pouvoir de Libreville. Obligeant certains responsables politiques à chercher des financements hors du pays ou en provenance d’acteurs étrangers. Un enlisement qui n’est pas prêt de connaitre son épilogue.
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