Appel à la candidature d’Ali Bongo : le PDG veut garder la main et menace ses « indisciplinés »
C’est la décision pour le moins inattendue brandie mercredi par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) face à la multiplication des appels les plus fantaisistes à la candidature du « champion » Ali Bongo à la présidentielle de 2023. Voulant garder la primeur et la main sur cet appel que l’on sait sans surprise, le parti présidentiel a brandi le bâton contre tout nouvel appel fait par ses militants, les associations et autres sympathisants.
Le PDG par le billet de son nouveau secrétaire général Steeve Ndzegho Dieko, a dans un courrier N°0029/SE/SG mis en garde contre tout appel à la candidature d’Ali Bongo en dehors du PDG. Ali Bongo lui-même annoncé la couleur le 12 mars dernier mettant ses sympathisants dans une euphorie des grands jours. Le parti rappelle que ces appels avait déjà été lancés du 26 mars au 23 avril dans les capitales provinciales lors des célébrations en différé du 54e anniversaire du parti présidentiel.
« J’ai le devoir d’interdire, de manière formelle, à tous les militants et sympathisants du Parti Démocratique Gabonais, tout protocole confondu, de formuler, à titre individuel ou sous le sceau d’une association, des appels à candidature du distingué camarade Ali Bongo Ondimba, à la prochaine élection présidentielle », martèle Steeve Ndzegho Dieko dans sa « mise en garde » rendue publique hier.
Pour le secrétaire général du PDG, ces appels ont le malheur de semer le trouble et la confusion dans l’opinion et les esprits des militants et militantes qui sont pourtant concentrés sur l’exécution de la feuille de route établie par Ali Bongo en personne. « Seul le parti, à travers ses organes habilités, est autorisé à solliciter à nouveau, en tant que besoin, l’indulgence de notre champion, détenteur du titre, pour daigner accepter de se porter candidat pour le combat de 2023 », conclu le communiqué du PDG.
Des appels purement folkloriques puisqu’Ali Bongo, président du PDG, est le candidat « naturel » à toute présidentielle que pourrait organiser le pays. Après son discours du 12 mars dernier, nul doute qu’il souhaite garder pour lui les clés du palais présidentiel que sa famille conservent depuis 1964 malgré les nombreux soubresauts qui ont émaillé leur gouvernance depuis plus de 54 ans dans ce pays pétrolier d’Afrique centrale de toutes les convoitises.
« Je mets en garde toute tentation et tentative de dérogation à cette mesure », a menacé le sénateur nommé par Ali Bongo Steeve Ndzegho Dieko. Tout contrevenant aux mesures d’avertissement de la présente note, sera passible de sanctions disciplinaires promet le PDG à ses potentiels « indisciplinés ». Tout ceci conformément aux dispositions des articles 52 et des statuts 49 à 52 du règlement intérieur du PDG.
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