Anicet Mboumbou Miyackou déserte très en colère, la fête des 54 ans du PDG à Tchibanga
Emboîtant le pas à tous les départements et chef-lieux de province depuis le mois dernier, la province de la Nyanga a accueilli samedi, la célébration en différé du 54e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968). Une occasion que les militants dudit parti, au pouvoir depuis plus de cinquante ans, mettent à profit pour inviter Ali Bongo pourtant candidat « naturel » à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle de 2023.
Mais avant même d’en arriver à cette phase, ces derniers, dans une synchronisation parfaite partout, présentent les illustres filles et fils de la contrée. Et c’est ce qu’ a voulu faire le secrétaire national du PDG en charge de l’animation politique dans cette province de la Nyanga. Après avoir donc fait ovationner chacun de ces illustres chefs dont les deux nouveaux membres du gouvernement Jean Pierre Doukaga Kassa et Aubierge Sylvine Ngoma et quelques statutaires du parti, l’heure était au ministre sortant Edgard Anicet Mboumbou Miyackou présent à la tribune officielle de la place de l’indépendance de Tchibanga.
Imperturbable alors qu’il était attendu sur l’estrade pour esquisser un pas de danse comme l’ont fait tous les autres avant lui, l’homme est resté assis à sa chaise, fixant l’orateur. L’assistance ayant compris qu’il n’a certainement pas été prévenu du déroulé de cette cérémonie n’y a pas compris grande chose. Et la lecture des motions a pu continuer quelques minutes seulement avant qu’il se résolve finalement à quitter les lieux, laissant sa chaise vide.
Sans vraiment rien comprendre ce qui se passait, certains militants dans la foule ont pensé qu’Edgard Anicet Mboumbou Miyackou venait par cet acte faire montre d’indiscipline vis-à-vis du parti et du « distingué camarade président » ainsi qu’au PDG. Quant à d’autres, l’ancien tout-puissant ministre n’a fait que réagir en conséquence à une énième provocation de la part de ceux qui ternissent son image auprès d’Ali Bongo.
Dans tous les cas, il semble qu’en voulant coûte que coûte apparaître soudés vis-à-vis du peuple, d’énormes fractures au sein de cette formation politique éclatent au grand jour chaque fois un peu plus à 15 mois d’une élection présidentielle délicate à laquelle tous disent souhaiter la réélection d’Ali Bongo, leur champion.
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