72h après l’entretien de l’opposant gabonais Jean Ping accordé à la télévision internationale France24, le gouvernement a vertement réagit mercredi contre les propos du « président élu ». Par la voix de Madeleine Edmée Berre, les autorités gabonaises ont dit se réserver le droit de porter plainte contre Jean Ping et France24 en qualité de diffuseur. En cause, des propos qualifiés d’appel au coup d’État et à la guerre civile qu’aurait prononcé Jean Ping lundi sur cette chaine internationale.
Jean Ping assure qu’Ali Bongo sera « dégagé » du pouvoir avant 2023 par tous les moyens !
Alors que Jean Ping s’était adressé à Ali Bongo, c’est son gouvernement qui lui a répondu mercredi soir. Dans sa déclaration, le gouvernement gabonais a tenu à dénoncer « des propos séditieux appelant de fait nos concitoyens à la violence en vue de susciter un coup d’État et évoquant même la possibilité d’une guerre civile ». Des propos qualifiés de « gravissimes » et « inacceptables ».
La déclaration gouvernementale
Lundi, sur le plateau de France24, Jean Ping avait une nouvelle fois appelé à une passation pacifique du pouvoir entre lui et Ali Bongo sans exclure le recours à la force pour y parvenir. Non sans avoir qualifié Ali Bongo de « zombie » incapable de s’occuper lui-même de sa santé. D’où son appel à la vacance du pouvoir contenu dans son discours à la nation du 24 février.
Des propos qui tombent selon le gouvernement « sous le coup de la loi ». Avant de crier l’attachement des autorités gabonaises « à la légalité constitutionnelle et son profond respect des règles démocratiques qui prohibent toute action violente à des fins politiques ». Et d’ajouter : « le Gouvernement tient à rassurer la population gabonaise sur le fait que sa sécurité est et sera pleinement assurée ; et la paix et la concorde garanties dans notre pays ».
Les autorités gabonaises ont également pointé « la responsabilité morale de France 24 en tant que diffuseur » de ces propos. « L’appel au coup d’État et à la guerre civile ne relève, pas plus que de la liberté d’expression, du droit à l’information mais bel et bien d’une opération de déstabilisation », a justifié la porte-parole. Avant de conclure : « Au regard de la gravité des faits, susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales, le Gouvernement gabonais se réserve le droit de porter plainte auprès des autorités judiciaires compétentes ».
@info241.com