Présidentielle gabonaise 2023 : Ali Bongo est-il déjà candidat pour un 3e mandat ?
Au centre de toutes les interrogations et supputations, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo, soufflait sa soixante-troisième bougie hier mercredi 9 février. Mais alors que sa participation à la prochaine élection présidentielle comme candidat investi par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), son parti, reste une énigme, des maquettes de plusieurs gadgets de campagne à son nom et effigies circulent sur la toile, et sont visibles sur certaines artères de la capitale gabonaise.
Sauf imprévu majeur, le Gabon abritera son plus important scrutin dans dix-huit mois. Août 2023 devrait en principe marquer la fin puis, le renouvellement du mandat du président de la République. Au terme du second mandat acquis dans la contestation par Ali Bongo en 2016 contre Jean Ping, après un premier septennat en 2009 tout aussi tumultueux face à André Mba Obame.
Un cafouillis politique
Or, au regard de l’ambiance générale qui se dégage, le microcosme politique national semble plongé dans une profonde méditation qui alourdit le climat général au Gabon ces derniers temps. Seuls quelques actes plus ou moins curieux au sommet de l’État renforcent les suspensions auprès d’observateurs avisés qui y voient de profonds remue-ménages pré-électoraux. À l’instar des récents chamboulements à la tête des forces armées gabonaises il y a 2 jours, et dont le plus étonnant reste, l’éviction du chef d’État-major le général Jean Yves Ditengou. Dans une procédure entachée d’irrégularités.
Un panneau publicitaire à Libreville, ne laissant aucune place au doute pour 2023
Rien de bien notable sur le terrain jusqu’à ce jour. Opposition comme majorité semblent plutôt se regarder en chiens de faïence. Chaque camp fourbissant ses armes. Au centre de tout cela, la question de l’éventuelle investiture ou non d’Ali Bongo en sa qualité de président sortant. Or, il se trouve que son état de santé ne rassure guère pour un 3e mandat.
Un président affaibli par la maladie
Victime d’un accident vasculaire cérébral en octobre 2018 en Arabie Saoudite, la multiplication d’annulations de rendez-vous pourtant officiellement programmés du chef de l’État, tant sur place à Libreville, et pire encore à l’international interroge. Des écoutes téléphoniques de proches parents répandues sur la toile dernièrement sont venues renforcer davantage ce sentiment de vide au sommet de l’Etat gabonais.
Un des gadgets de la campagne future ?
Cependant, la multiplication d’appels à sa candidature par des associations et autres personnalités du gouvernement qui réaffirment à tour de rôle leur attachement au personnage central de l’exécutif gabonais, en plus de ces maquettes de gadgets divisent l’opinion médusée. Entre la précocité d’une campagne qui laisse planer plusieurs doutes quant aux futures forces en présence, les révélations des écoutes téléphoniques en question et les soupçons d’irrégularités répétées au sommet de l’État, il se susurre qu’en réalité, tout ceci n’est que diversion et opérations de communication dont l’unique but serait d’entretenir pendant un temps encore l’épais mystère autour de l’État de santé réel d’Ali Bongo pendant que de vraies tractations se font dans la plus grande discrétion.
@info241.com