3,8 milliards refusés aux Panthères : quand la Présidence gabonaise tire le drap que de son côté
Ali Bongo n’est plus le supporter n°1 des Panthères du Gabon. Alors que les joueurs de la sélection gabonaise de football et leur staff technique ont réclamé 3,8 milliards pour leur participation à la 33e Coupe d’Afrique des nations, la Présidence gabonaise a refusé de payer cette somme dite « astronomique ». Une somme totale qui a d’ailleurs fuité ce lundi 10 janvier sur le site de l’hebdomadaire Jeune Afrique qui contribue à l’actuelle cabale médiatique que livrent les médias de la galaxie présidentielle contre l’équipe nationale, noircie pour sa boulimie présumée de millions de francs CFA.
Au lieu des ministères du Budget, des Finances et des Sports, c’est une nouvelle fois la Présidence gabonaise qui gère les appétits sportifs et pécuniers de la Fédération gabonaise de football et de ses vedettes internationales, débarquées d’Europe pour venir défendre en urgence les couleurs nationales. En raison là encore, de l’absence de championnats nationaux orchestrée par le même gouvernement gabonais depuis deux ans au nom de la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Un caprice de millionnaires
Pensant s’en tirer à bon compte, le gouvernement gabonais et Ali Bongo ont essuyé la cupidité des nombreuses vedettes internationales évoluant à l’étranger. Sauf que le pouvoir gabonais n’avait pas anticipé la "voracité" soudaine des joueurs à se remplir bien les poches avec le soutien de Pierre-Alain Mounguengui, le président de la FEGAFOOT. Un tandem pour l’argent saint du contribuable qui n’a pas hésité à envoyer une ardoise de 3,8 milliards FCFA pour prendre part à la CAN Cameroun 2021.
Patrice Neveu et le père d’Aubameyang auraient exigé le double des primes à allouer aux joueurs
Selon le document « Can 2021 proposition de primes par l’encadrement technique des Panthères » de la FEGAFOOT qu’a fait fuité la galaxie présidentielle dans les colonnes de Jeune Afrique, l’appétit de la fédération, de Patrice Neveu, du manager général des Panthères Pierre Aubame Yaya et des joueurs serait sans limite. Au point d’atteindre des sommets inégalés que payaient pourtant sans rechigner le même palais du Bord de mer encore dans un passé très récent.
Un réveil soudain des autorités
Selon Jeune Afrique, les Panthères du Gabon auraient exigé des « primes de regroupement (855 millions de FCFA), par match gagné en phase de groupe (1,32 milliard de F CFA) puis pour les huitièmes de finale (550 millions de F CFA) et les quarts (1,1 milliard de F CFA) ». Pour ne rien arranger à ce tableau de millionnaires, Patrice Neveu et Pierre Aubame Yaya auraient eux exigé le double des primes versées aux joueurs. Il n’y a donc pas que Pierre-Emerick Aubameyang et ses co-équipiers qui ont une faim de loup et démesurée.
Sauf que malgré ces révélations, l’on ne connait toujours pas la contre-proposition faite par le "Gouvernement et la Présidence", en première ligne dans ce dossier chaud. Une Présidence gabonaise qui a lâché depuis plusieurs jours ses médias sur la sélection gabonaise devenue des "anti-patriotes" de ces temps "difficiles" du Gabon, en raison du bras de fer qui s’est engagé entre le pouvoir gabonais devenu soucieux de milliards à dépenser et les joueurs. Jusqu’à quand ce manège perdura-t-il ?
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