Les laconiques et « sincères » excuses de Max Anicet Koumba au peuple gabonais
Moins de 48h après la sommation du gouvernement gabonais l’enjoignant de présenter des excuses publiques, le président du Rassemblement des gaulois (majorité présidentielle), Max Anicet Koumba, s’est exécuté lundi soir sur le plateau de 20h de Gabon 1ère. Le leader de la majorité sociale pour l’émergence d’Ali Bongo, a reconnaitre avoir tenu des propos anti-républicains jeudi dernier. Avant de les « retirer » et de présenter ses « sincères excuses » et celles de son parti au peuple gabonais. Des excuses tout de même expéditives après le tollé suscité par ses propos anti-fangs, clairement assumés.
Lire aussi >>> Propos tribalistes : Le Rassemblement des gaulois suspendu « jusqu’à nouvel ordre » !
Sous le coup depuis samedi soir, d’une suspension d’activités politiques « jusqu’à nouvel ordre » par le gouvernement d’Ossouka Raponda, Max Anicet Koumba avait été sommé par le ministre de l’Intérieur de présenter des excuses publiques. C’est chose faite depuis lundi soir. Le leader des gaulois s’est fendu d’une déclaration publique très courte, lue sur le plateau de journal télévisé de 20h, pour présenter ses excuses non pas à la communauté fang blessée mais à l’ensemble du peuple gabonais.
« Lors de ma prise de parole le 28 octobre dernier au Conseil national de la démocratie, j’ai tenu des propos anti-républicains allant à l’encontre de l’unité nationale », a reconnu d’entrée Max Anicet Koumba au cours de sa déclaration. Avant de poursuivre dans le vif du sujet : « Ce jour, devant la nation toute entière, je retire lesdits propos et par la présente déclaration, je présente mes sincères excuses au peuple gabonais en mon nom propre et au nom de l’ensemble des militants du Rassemblement des gaulois ».
Les plates excuses publiques de Max Anicet Koumba
Le parti membre de la majorité présidentielle gabonaise a profité de cette déclaration pour clamer son adhésion « à un Gabon de paix, d’unité et de cohésion nationale » défendu par Ali Bongo. De plates excuses obtenues au forceps après les sanctions gouvernementales intervenues samedi soir. Espérons que la manœuvre de communication télévisée suffira à faire baisser la pression sur Max Anicet Koumba et son parti, désormais considérés comme les chantres d’un tribalisme politique que prônerait en sourdine la majorité présidentielle contre les acteurs politiques fangs, accusés de « bloquer » le pays en lieu et place de la Françafrique.
@info241.com