Perenco mise en examen au Gabon pour avoir pollué plusieurs sites près de Port-Gentil
Grande victoire pour la société civile gabonaise et les populations locales de l’Ogooué-Maritime, la justice a mis en examen ce vendredi l’entreprise pétrolière Perenco Gabon pour des nombreux actes de pollution maritime dans le département d’Etimboué. C’est ce que soutien un communiqué de presse des deux principaux plaignants parvenu ce soir à la rédaction d’Info241. Une première victoire qui ouvre la voie à des poursuites judiciaires contre la multinationale dont les actes de pollution seraient dus à la vétusté de ses équipements.
Alors qu’on s’étonnait de la relative clémence des autorités politiques sur le dossier de pollution de l’entreprise Perenco Gas and Oil Gabon dans le département d’Etimboué (Port-Gentil), la justice gabonaise vient de donner raison aux plaintes de la société civile regroupée au sein du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et des communautés locales soutenues par le député Pierre Philippe Akendengué.
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A l’issue de l’audience qui s’est tenue ce vendredi au tribunal de première instance de Port-Gentil, l’entreprise pétrolière a été mise en examen pour pollution. « Une grande première au Gabon et en Afrique, une reconnaissance par la justice gabonaise du combat légitime de la Société civile et des communautés dans la lutte contre les crimes environnementaux liés aux activités des multinationales », se félicitent les deux plaignants dans leur communiqué.
Cette inculpation judiciaire découlent selon eux, des « arguments documentés et étayés par des preuves irréfutables » développés par Georges Mpaga et le député local Pierre Philippe Akendengué représentant respectivement la société civile gabonaise et les populations d’Etimboué. Les deux plaignants se sont par ailleurs constitués parties civiles dans cette la procédure judiciaire intentée contre le « pollueur » qui s’était déjà engagé face au gouvernement gabonais à réparer les dégâts.
Les deux groupes de plaignants ont salué dans leur communiqué une victoire « historique » face à « une multinationale dont les activités extractives dans ce département, le plus riche en pétrole et en gaz au Gabon, ont généré des dégâts et des dommages environnementaux d’une ampleur sans précédent ». Avant de souligner que les populations de ce département affichent plus que jamais la volonté de « faire payer à Perenco, le prix le plus élevé consécutif aux crimes environnementaux qui découlent de ses activités, de son incompétence notoire et de la vétusté de l’ensemble de ses installations ».
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