Après le fiasco de décembre 2020, l’Union nationale s’active pour la tenue de son congrès
C’est une note signée ce lundi 28 juin du vice-président, Raphaël Bandega Lendoye, par ailleurs président du bureau du Congrès dont copie est parvenue hier à la rédaction d’Info241 qui nous l’apprend. L’Union nationale (UN, opposition radicale) peaufine bien la tenue du congrès avorté de décembre dernier devant régler la succession de l’ancien président Zachary Myboto.
Dans cette note qui est en fait un « Communiqué relatif à la liste des Congressistes », le président du bureau du congrès plante le décor dès l’entame. “Le Président du Bureau du Congrès porte à la connaissance des militantes et militants de l’Union Nationale que la conception de la liste des congressistes pour les prochaines assises du Congrès a été convenue d’accord parties dans un but d’apaisement tout en se conformant aux statuts du parti”.
On le voit, après la déconvenue du Congrès des 5, 6 et 7 décembre 2020 qui avait abouti à un éclatement en deux tendances ouvertement en guerre pour la succession de Zacharie Myboto, l’implosion de ce parti autrefois grand et très influent sous son ancien charismatique secrétaire exécutif, André Mba Obame, était presque acquise.
Paulette Missambo et Paul Marie Gondjout portés candidats à cette succession, leurs différents soutiens se sont livrés à une véritable guerre au bazooka. Les uns accusant les autres de volonté monarchique d’un parti qui se voulait être une alternative crédible au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), tandis que les autres leur retorquaient la vacuité d’un vrai projet de remobilisation puis de conquête du pouvoir.
L’ancien président et les candidats à sa succession
Dans cette note à l’attention des congressistes, il y est dressée une liste des membres de droit d’emblée admis à ce congrès à venir. Aussi, les canaux d’admission en conformité avec les textes qui régissent ce parti. On se souvient que lors du congrès bâclé de l’an passé, le camp de Paulette Missambo accusait ouvertement celui de Paul Marie Gondjout d’avoir trié sur le volet les délégués acquis à sa cause pour le porter frauduleusement à la tête du parti que quitte son beau-père.
S’achemine t-on enfin vers la réunification de ce parti d’opposition où les incompréhensions nées et affichées au cours des assises ratées seront de nouveau présentes lors de cette grade messe en préparation ? Seul le déroulement de celle-ci déterminera dans quel état l’Union nationale parviendra à 2023, année de la prochaine élection présidentielle. Une élection à laquelle elle devrait normalement avoir un rôle à jouer à défaut de présenter elle-même un candidat.
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