Sénatoriales 2021 : la victoire de 3 candidats du PDG contestée à la Cour constitutionnelle
La victoire écrasante du Parti démocratique gabonais aux sénatoriales des 30 janvier et 6 février derniers n’est pas un long fleuve tranquille. Trois requêtes en annulation ont été introduites devant la Cour constitutionnelle avant même le second tour par les candidats de Démocratie nouvelle (DN, opposition modérée) et le Parti social démocrate (PSD, opposition modérée) de l’ancien vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou. Des contentieux qui pourraient impacter l’investiture de la 5e législature du Sénat, prévue début mars.
Le parti d’Ali Bongo pourrait perdre 3 des 45 sièges de sénateurs raflés lors des sénatoriales tenues les deux samedis précédents. En effet, trois contentieux nés de ce double scrutin sont pendantes devant la cour présidée par l’inamovible Marie-Madeleine Mborantsuo. Un contentieux électoral qui pourrait égrener le nombre final des élus PDG dans cet hémicycle, déjà assuré d’être en quasi parti unique.
Les sièges contestés sont ceux du département du Ntem et de la commune de Bitam (Woleu-Ntem), du département de l’Ogoulou et de la commune de Mimongo (Ngounié) et enfin, celui du département de la Zadié et la commune de Mékambo (Ogooué-Ivindo). Sont ainsi menacés d’invalidation, la victoire des sénateurs PDG Emmanuel Ondo Methogo (Bitam), Jean-Bernard Kombi (Mimongo) et Gérard Meguile (Mékambo).
Au front de cette contestation, les candidats de l’opposition modérée proche de la mouvance présidentielle qui se sont sentis floués par les décisions rendues notamment par les démembrements du Centre gabonais des élections de leur circonscription. Il s’agit de Christian Edou Mintsa de DN à Bitam, des candidats PSD Jules Mbombe Samaki (Mimongo) et Dominique Kassangoye (Mékambo).
La cour constitutionnelle saisie par cette triple saisine, a deux mois pour rendre ses arbitrages. Une cour qui devrait donc se hâter d’élaguer ce contentieux en raison de la rentrée parlementaire des deux chambres du parlement prévue en mars. Surtout que cette rentrée parlementaire rimera avec celle de la mise en place de la 5e législature du Sénat avec les 67 sénateurs élus et nommés pour partie par Ali Bongo.
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