Conseil des ministres

Révision constitutionnelle : le pouvoir gabonais prépare déjà l’après Ali Bongo !

Révision constitutionnelle : le pouvoir gabonais prépare déjà l’après Ali Bongo !
Révision constitutionnelle : le pouvoir gabonais prépare déjà l’après Ali Bongo ! © 2020 D.R./Info241

Alors que l’on croyait l’après Ali Bongo de l’ordre du fantasme, le conseil des ministres de ce vendredi a annoncé un vaste chantier de reforme constitutionnelle pour pallier à la vacance de pouvoir du président de la République ou d’empêchement définitif en retouchant près d’une trentaine d’articles. Un projet de révision constitutionnelle qu’assume désormais l’exécutif et qui promet désormais de pallier à ces cas qui ne sont pas sans nous rappeler les propres ennuis de santé d’Ali Bongo survenus il y a deux ans.

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Ali Bongo et les membres de son gouvernement réunis ce vendredi en conseil des ministres, veulent pallier à toute éventualité en cas de vacance ou d’empêchement définitif du locataire du palais présidentiel. Alors que l’AVC d’Ali Bongo d’octobre 2018 avait montré les nombreux vides juridiques de notre Constitution en la matière, le conseil des ministres veut désormais les combler en élargissant les pouvoirs des présidents deux chambres et du ministre de la Défense nationale.

Selon ce projet de révision constitutionnelle qui va retoucher 27 articles de la Constitution, une nouvelle configuration des pouvoir se dessinera. L’article 13 évoquant l’exercice des fonctions de président de la république prévoit désormais en cas de vacances ou d’empêchement définitif que ce soit désormais « un collège composé du Président du Sénat, du Président de l’Assemblée Nationale et du Ministre de la Défense Nationale » qui prenne les rennes du pays. En cas d’empêchement temporaire, l’intérim sera assuré par le même trio.

Une trouvaille qui montre bien que l’après Ali Bongo est vivement envisagé dans les plus hautes sphères de décision du pays. Surtout en ce qui concerne l’article 78 consacrant l’impunité du président de la république après avoir cessé ses fonctions. « Le Président de la République qui a cessé d’exercer ses fonctions ne peut-il être mis en cause, poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pour les actes et les faits prévus à l’alinéa 2 », prévoit le gouvernement.

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