Sacrée meilleure artiste d’Afrique centrale, Shan’l tacle le ministère de la Culture !
Décidemment le ministère gabonais de la Culture continue de payer son manque d’affection pour les artistes. Après la fronde dirigée contre le festival Gabon 9 provinces, voilà que la chanteuse Shan’l en remet une couche aujourd’hui. Auréolée dimanche à Abidjan (Côte d’Ivoire) meilleure artiste d’Afrique au Prix international des musiques urbaines et du coupé-décalé (PRIMUD), la primo lauréate n’a pas manqué ce mardi de dénoncer le peu d’intérêt dont sont victimes au Gabon les artistes depuis la crise sanitaire de coronavirus qui a sapé leurs revenus et leurs activités.
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Le ministre de la Culture Michel Menga M’Essone a toujours autant maille à partir avec les artistes gabonais, peu choyés selon eux, par leur ministère de tutelle. Cette fois, le tour revient à la chanteuse Shan’l de jeter un pavé dans la marre sur le peu d’intérêt des autorités sur leur condition. Surtout depuis la survenue de la pandémie de coronavirus où ils n’ont fait l’objet d’aucune attention particulière du gouvernement d’Ali Bongo.
Shan’l s’est épanchée sur son compte Facebook ce lundi soir pour interpeller les autorités. « Si le ministère de la Culture n’a pas pensé à nous les artistes pendant cette Pandémie au moins ce trophée vient donner sourire et espoir à tous mes frères et sœurs artistes Gabonais », écrit-elle sur son mur avec en photo illustrative le trophée qu’elle a reçu. Et de renchérir : « Il n’y a pas que le sport, il y a aussi les artistes pour soulever haut les couleurs du Gabon ».
Le coup de gueule de la meilleure artiste d’Afrique centrale au Primud 2020
Une critique ouverte contre les pouvoirs publics qui continuent de marginaliser les artistes au détriment d’autres activités telles que le sport où bien trop souvent les résultats ne sont pas au rendez-vous. Shan’l continue de faire la fierté du Gabon à l’étranger, comme beaucoup d’autres, mais n’essuient que très peu d’intérêt des autorités. La crise du coronavirus est venue révéler au grand jour cet état de fait avec des prises de parole plus tranchées sur notamment la question du statut de l’artiste pourtant objet d’une loi votée en 2013 qui peine à porter ses fruits.
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