Le directeur général adjoint de l’Union gabonaise de banque (UGB), Philippe Alanguité, 54 ans, se trouve actuellement au parquet de Libreville. Le quinquagénaire, poursuivi pour viol et inceste sur sa fille de 7 ans, la petite Annaëlle, y est présenté par la brigade sud de gendarmerie au terme d’une enquête de trois semaines.
Les examens réalisés sur la victime ont conclu à une défloraison ancienne. Ce qui porte à croire que M. Alanguité a abusé de sa fille plusieurs fois durant et depuis plusieurs mois.
La petite Annaëlle est constante dans sa déclaration. « Papa m’a violée beaucoup de fois. Il le faisait au salon, à la chambre et à la douche lorsqu’on restait à deux dans la maison » a-t- elle déclaré ce matin au palais de justice de Libreville.
Malgré un faisceau d’indices concordants, le présumé père incestueux pourrait ne pas être inquiété par la justice. Il se susurre qu’il est soutenu par de puissants lobbies tapis dans les arcanes du pouvoir.
Pis, la mère de la fille semble avoir cédé aux pressions multiformes. Elle a tenté de dicter une version à la petite Annaëlle pour sauver son concubin. « Maman m’a demandé de mentir que papa ne m’a rien fait pour qu’il n’aille pas en prison » a dénoncé la fillette.
Nombreux sont ceux qui attendent la suite que le parquet de Libreville réservera à cette affaire. Il se raconte au palais de justice que l’affaire est traitée avec le maximum de précautions.
Philippe Alanguité n’a pas, par exemple, été placé en garde à vue pendant l’enquête préliminaire. Il a déféré une seule fois aux convocations de l’enquêteur. « S’il s’agissait d’un voleur de poules, il aurait été jeté en prison, » a estimé l’une des tantes de la victime.
Source : Jonas Moulenda
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