Le parti d’Ali Bongo veut exclure de leurs fonctions les victimes de l’opération Scorpion
L’ère de la toute puissance de Brice Laccruche Alihanga (BLA) sur l’échiquier politique est définitivement une page tournée. Alors que l’ancien double directeur de cabinet d’Ali Bongo (cabinet présidentiel et partisan) a été jeté en prison pour corruption, le secrétaire général du parti présidentiel, Dodo Bounguendza, a crié son envie de voir toutes les victimes de l’actuelle opération scorpion, se voir destituer de leurs fonctions au sein du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968). Une habile façon de se débarrasser définitivement des BLA-boys encore tapis dans les rangs de ce parti à l’hégémonie inégalée.
Alors que l’opération mains-propres des autorités judiciaires, mise en place officiellement par Ali Bongo pour lutter contre la corruption qui gangrène le pays, s’en est pris essentiellement à BLA et à sa cour de partisans de l’AJEV, le secrétaire général du PDG cache désormais mal son impatience de voir ses anciens « amis » politiques au sein de la majorité, être débouté des rangs du parti présidentiel. Dodo Bounguendza s’est fait le porte-voix de cette idée lumineuse vendredi dernier, face à la presse nationale.
Et Dodo Bounguendza de lancer la charge contre les Ajeviens dont plusieurs ont déjà été incarcérés à la prison centrale de Libreville : « Les textes sont suffisamment clairs. Tout camarade privé de sa liberté, fût-il de façon momentanée, n’exerce plus ses responsabilités au sein du PDG, en attendant que la justice se prononce ». En français facile, tous les Ajeviens privés de liberté parce que jetés en prison et ayant des responsabilités au sein du parti, doivent être remplacés même sans la moindre condamnation judiciaire.
Et pour couronner le tout, le secrétaire général du PDG enjoint ouvertement Ali Bongo à pouvoir aux postes laissés vacant par les BLA-boys. « Il revient au Distingué camarade président, maître des horloges, de décider, quand bon lui semblera, de pourvoir les fonctions vacantes ». La messe est ainsi dite pour les victimes de l’opération scorpion en attente de leur procès censé les disculper ou non. Le parti au pouvoir, ne les laissera pas le bénéfice de leur présumée innocence. Ils doivent être débarqué de leurs fonctions partisanes par celui qui est aussi à l’origine de l’opération scorpion : Ali Bongo.
Un moyen bien rodé de dézinguer la dernière parcelle d’influence de l’ancien directeur cabinet présidentiel tombé en disgrâce. Et avec lui, la cour de fidèles qu’il avait réussi à propulser à la fois au sein du PDG et de la haute administration.
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