Reprise du dialogue Gabon-UE : 4 ministres affûtent leurs armes chez le Premier ministre
Après la reprise officielle du dialogue politique intensifié entre le Gabon et l’Union Européenne interrompu au lendemain de la réélection controversée d’Ali Bongo, les deux parties ont repris fin novembre, le chemin diplomatique. Après 3 ans d’interruption en raison de la réélection d’Ali Bongo que contestait vivement le Parlement européen, les autorités gabonaises ont finalement renoué le dialogue avec la partie européenne le 25 novembre 2019. A ce titre, une prochaine rencontre Gabon-UE est prévue ce 4 février à Libreville.
Pour préparer cette future séance de travail, le Premier ministre gabonais Julien Nkoghe Bekale a dirigé hier à la Primature, une réunion préparatoire avec quatre de ses ministres en première ligne de ce rendez-vous diplomatique. Avec Alain-Claude Bilie-By-Bze (Affaires étrangères), Lambert Noël Matha (Intérieur), Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Communication) et Erlyne Antonella Ndembet (Justice), les ministres ont fait le bilan d’avant-réunion.
Une vue de cette séance préparatoire d’hier
« Nous sommes venus prendre les orientations du Premier ministre sur la manière dont nous devons travailler et discuter avec l’Union européenne car indépendamment de ces questions, c’est un partenaire bilatéral avec lequel le Gabon entend développer une coopération intense dans plusieurs domaines : l’environnement, l’investissement privé et la formation des jeunes », a indiqué pour sa part Alain-Claude Bilie-By-Bze.
Le ministre gabonais des Affaires étrangères, en pole position dans la reprise de ces négociations bilatérales interrompues en 2016, a également fait le point de la mise en place du groupe de travail tripartite (Gouvernement, Union européenne et autres acteurs) conformément aux premières conclusions du dialogue politique intensifié du 26 novembre 2019.
Les parties lors de la conférence de presse du 15 décembre dernier
Rappelons que c’est le Gabon qui a été à l’origine de l’interruption du dialogue avec l’Union européenne. Les autorités gabonaises entendaient ainsi protester contre l’adoption d’une résolution du Parlement européen remettant en cause la réélection d’Ali Bongo à la présidentielle d’août 2016. Les eurodéputés avaient estimé à l’époque que le scrutin présidentiel du 27 août ayant abouti à la réélection du président sortant avait manqué « de transparence », ce qui à leurs yeux remettait « en cause la légitimité » du vainqueur. Ce qui avait provoqué la colère de Libreville.
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