Décidément cette fin d’année 2019 est des plus turbulentes au Gabon. Plusieurs fois signalés sans que les autorités en fassent toute la lumière, des attaques de navires entre Port-Gentil et Libreville se poursuivent pourtant. Tard dans la nuit de samedi à dimanche, ce fut le tour une fois encore de la société SATRAM d’en faire les frais, semble t-il.
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Cette fin d’année 2019 semble des plus perturbées pour le monde de la navigation portuaire au Gabon. Plusieurs attaques attribuées à des pirates continuent de faire écho au large des côtes du pays. Et pourtant, les autorités publiques restent muettes, à défaut de communiquer très peu sur ces alertes qui deviennent fréquentes et inquiétantes pour les partenaires.
Des incidents à répétition
Plusieurs fois annoncés, plusieurs détournements ou attaques de bateaux, voir de pétroliers sont d’actualité. Il y’a plus d’un an, l’entreprise NÉCOTRANS fût au centre d’une mésaventure pareille. À bord d’un bateau affrété par elle, pesaient des soupçons de détournement d’une importante quantité de bois interdits à l’exploitation depuis 2009 par le régime de Libreville. Il sera promis à l’opinion toute la clarté et rien que la clarté au moment où le mystérieux bateau et sa cargaison accosteraient dans un port Espagnol. Que nenni !
Récemment encore, pendant le scandale dit du « Kévazingogate », ce furent plusieurs centaines de m³ de bois que l’on soupçonna de s’être volatilisé au large des côtes gabonaises sans plus de détails de la part des autorités. Et comme si cela ne suffisait pas, toujours au large des mêmes côtes, en novembre dernier, une embarcation partie, dit-on du Cameroun fut, semble t-il, l’objet d’une attaque bactériologique. On déplora le décès du commandant du bateau. D’autres membres de son équipage seront internés dans des structures sanitaires sans plus que le gouvernement en dise davantage sur la suite et surtout les vraies causes réelles de cette affaire....classée.
Le silence des autorités
Dans la nuit de samedi à dimanche hier, il est rapporté que des faits similaires avec possibles attaques de navires par des personnes non encore identifiées a eu lieu entre Port-Gentil la capitale économique et Libreville. On annonce le décès d’un officier de la marine gabonaise sur les réseaux sociaux sans plus de détails. Si tant est que toutes ces informations soient avérées, que cache alors le silence assourdissant du gouvernement ?
D’où partiraient ces attaques qui non seulement se multiplient, mais inquiètent forcément les opérateurs du secteur. Le tout, dans un climat politique des plus tendus et pendant lequel, le gouvernement craint lui-même d’éventuelles attaques terroristes.
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