Le 5ème sommet « Transformer l’Afrique » s’est tenu à Kigali, au Rwanda, en ce mois de mai. Organisé par Smart Africa, il avait pour thématique : « Stimuler l’économie numérique en Afrique ». Guy Maixent Mamiaka, Ministre de la communication, de l’économie numérique et de la poste, s’y est rendu pour représenter le Gabon autour des questions sur l’AI (intelligence artificielle) et sur la 4ème révolution industrielle.
L’organisation Smart Africa, pour un accès facilité à Internet
Créée en 2013, l’organisation Smart Africa est tout d’abord née d’une volonté des gouvernements africains d’accélérer leur développement digital pour soutenir la croissance socio-économique du continent. Pour cela, 24 nations unissent leurs efforts notamment pour une démocratisation de l’accès à Internet dans leur pays mais aussi pour développer leurs infrastructures de télécommunication.
Ils travaillent par exemple actuellement pour supprimer les coûts de roaming entre les différents pays africains. Ainsi, bien plus de consommateurs pourront avoir accès à Internet. Il n’est pas sans rappeler que ces 24 pays représentent un marché potentiel de plus de 600 millions d’utilisateurs. Et d’autres pays devraient prochainement rejoindre cette alliance… Le nouveau Directeur Général, Lacina Koné, souhaiterait notamment beaucoup voir le Nigéria et l’Ethiopie les rejoindre.
La digitalisation, enjeu de taille pour le continent africain
Aujourd’hui, on recense près de 65% des Africains sans compte en banque. Internet et le développement des télécommunications semblent bel et bien être la clé pour pouvoir permettre à toute une frange de la population de connecter avec les services bancaires. Et si on dénombre déjà près de 100 millions de consommateurs de téléphonie mobile, l’Afrique représente, d’ores et déjà, le premier continent dans le monde utilisateur de banque sur mobile.
La consommation en ligne, véritable opportunité de développement pour les entreprises africaines
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D’après le baromètre Deloitte sur la maturité des entreprises africaines, 1% seulement d’entre elles possèdent une plateforme d’e-commerce. Les entreprises en Afrique ont pour la plupart un site vitrine sur internet mais n’ont pas encore développé leur activité pour proposer aux consommateurs des services à valeur ajoutée. Et pourtant, cela pourrait représenter une manne financière conséquente pour celles-ci. L’industrie des jeux en ligne est la pionnière de ce domaine et peut être une belle source d’inspiration pour les conseillers en communication digitale gabonais.
En effet, les casinos en ligne ont réussi à mettre en place des stratégies marketing implacables dans l’acquisition de nouveaux utilisateurs et de rétention clients. C’est le cas de Quadro Casino fondé en 2008, qui offre parmi les meilleures offres de bienvenue aux nouveaux venus. L’entreprise s’assure ainsi de générer un trafic conséquent sur son site internet et peut ensuite déployer ses stratégies de fidélisation pour conserver ses nouveaux clients. Un modèle simple qui pourrait être dupliqué sans difficulté pour bon nombre de nos entreprises africaines.
La 4ème révolution industrielle semble donc en marche et offre une porte ouverte vers des opportunités économiques conséquentes pour le continent africain et ses consommateurs. D’autres sujets tels que la protection des données devront accompagnés cette mutation pour permettre à l’Afrique de reprendre le contrôle de ses données et assurer une protection optimale à ses utilisateurs. Un vaste programme qui promet de belles évolutions technologiques et sociétales prochaines.
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