Le Gabon tente de reprendre la main sur l’exploitation illicite de ses bois

Après le scandale du trafic des essences interdites à l’exportation le 28 mars dernier au port à bois d’Owendo, les autorités gabonaises tentent de reprendre la main pour dissuader les trafiquants-exploitants. Pour remettre de l’ordre dans ce secteur, le ministre gabonais des Forêts, Guy Bertrand Mapangou, a instruit les entreprises exploitant le bois dans le pays à désormais privilégier le « mode conventionnel » pour acheminer leurs productions aux zones portuaires.

Guy Bertrand Mapangou tente de lutter contre l’exploitation et l’exportation illicites de certaines essences de bois protégés ou interdites. Dans un communiqué de presse parvenu hier à la rédaction d’Info241, le ministère des Forêts annonce la couleur : les autorités gabonaises veulent « optimiser » le « processus de contrôle, de suivi et de la traçabilité des produits bois ».
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Ainsi, il est désormais fait obligation aux opérateurs économiques de la filière forêt-bois qu’à compter du 9 avril, « le transport des produits bois se fera désormais en mode conventionnel (grumiers, barges ou camions plateaux) des zones de production aux zones portuaires ». Certainement pour barrer la route aux éventuels trafiquants d’essence comme celui découvert le mois dernier.
En effet, un exploitant chinois avait été pris en flagrant délit d’exploitation du Kevazingo le 28 mars. Les policiers des douanes avaient découvert dans l’entrepôt de la société Yuntug International pas moins de 1000m3 de Kevazingo. D’autres essences tels que le Padouk et l’Okoumé y avaient été également saisis sous forme d’équarris. De quoi laisser songeur sur l’ampleur de ce trafic bien huilé.
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