Ike Ngouoni fait séjourner incognito un commando français au Gabon à l’insu des autorités
Les ennuis de santé d’Ali Bongo continuent d’aiguiser les appétits insoupçonnés de son entourage. Selon nos confrères de la Lettre du continent, le porte-parole de la présidence Ike Ngouoni aurait fait venir discrètement plusieurs réservistes de l’armée française pour un « audit de sécurité ». Une décision prise naturellement à l’insu des autorités gabonaises en tête desquelles, les services du renseignement militaire dirigés par Frédéric Bongo, demi-frère d’Ali Bongo.
Alors qu’Ali Bongo poursuit sa convalescence au Maroc, les membres de son équipe multiplient les manigances et les intrigues. Selon nos confrères de la très informée Lettre du Continent de ce mercredi 2 janvier, une crise a éclaté entre les camps Ngouni-Laccruche et Frédéric Bongo, tous en première ligne dans la défense des intérêts d’Ali Bongo depuis son accident vasculaire cérébral du 24 octobre.
Le 8 décembre, Stephan Privat un ancien sous-officier du 8e RPIMa français (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) a été appréhendé à l’aéroport Léon Mba alors qu’il tentait de regagner la France. Le militaire reconverti dans la sécurité, n’était pas à son premier séjour en terres gabonaises. L’homme qui serait à la tête d’un commando de 10 autres hommes, avait déjà séjourné à Libreville début novembre, soit une semaine seulement après l’AVC d’Ali Bongo.
De quoi alimenter les suspicions notamment celles de patron du renseignement gabonais, Frederic Bongo, qui a dû ouvrir une enquête et gardé le chef présumé de ce commando français durant deux jours au B2 avant de le relâcher. Le commando français avait pris ses quartiers dans « une maison et plusieurs appartements des quartiers de La sablière et de Batterie IV », soulignent nos confrères.
Le chef de ce commando appréhendé, les hommes de Privat auraient aussitôt disparu dans la nature avant que les autorités gabonaises ne puissent les identifier. Au cours de son audition, Privat aurait expliqué sa présence au Gabon par une demande d’audit de sécurité que lui aurait commandité le porte-parole de la présidence gabonaise, Ike Ngouoni. Celui-ci recevrait ses ordres de Bruce Laccruche, le directeur de cabinet présidentiel.
De quoi entretenir un climat délétère entre ses factions pourtant amies. Tout comme il serait judicieux de s’interroger sur l’utilité d’un recours à un commando français pour auditionner la sécurité du pays en totale clandestinité alors que la Présidence gabonaise continue de marteler qu’Ali Bongo va « extrêmement mieux ». A moins bien entendu que les choses soient appelées à dégénérer dans les prochaines semaines ou mois.
Affaire à suivre...
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