L’ONU adopte une résolution assimilant le harcèlement sexuel à une violation des droits de l’Homme
L’Assemblée générale des Nations-Unies, a adopté hier par consensus, une résolution assimilant le harcèlement sexuel à l’encontre des femmes à une violation des droits de l’Homme, pour marquer la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui sera célébrée le 25 novembre.
Dans cette résolution, adoptée au niveau de la 3e Commission en charge des questions sociales, humanitaires et culturelles, l’Assemblée générale « considère que le harcèlement sexuel est une forme de violence et une violation des droits de l’homme et, à ce titre, est susceptible d’entraîner des dommages physiques, psychologiques, sexuels, économiques ou sociaux ou des souffrances ».
Cette même résolution devait également être adoptée, plus tard dans la journée, au niveau du Conseil de sécurité, l’organe exécutif de l’ONU.
Intitulé « Intensification de l’action menée pour prévenir et éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles : harcèlement sexuel », le texte condamne fermement toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris le harcèlement sexuel, étant donné que ces violences « entravent la réalisation de l’égalité des genres, l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles et le plein exercice par les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux ».
L’organe plénier et le plus représentatif des Nations-Unies souligne aussi que le harcèlement sexuel englobe « un ensemble de pratiques et comportements inacceptables et importuns à connotation sexuelle qui peuvent comprendre, sans s’y limiter, toute suggestion ou exigence à caractère sexuel, toute demande de faveurs sexuelles ou tout geste ou comportement verbal ou physique à connotation sexuelle qui est ou pourrait être raisonnablement considéré comme propre à choquer ou à humilier ».
Par conséquent, la résolution invite instamment les Etats à condamner toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris le harcèlement sexuel, et réaffirme qu’ils ne devraient invoquer aucune coutume, tradition ou considération religieuse pour se soustraire à l’obligation qui leur incombe d’éliminer ces violences et devraient mettre en œuvre, par tous les moyens appropriés et sans retard, une politique visant à éliminer la violence à l’égard des femmes, comme le prévoit la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Le texte demande aussi aux Etats de lutter contre la discrimination fondée sur des facteurs multiples et conjugués, qui expose les femmes et les filles à un risque accru d’exploitation, de violence et de maltraitance, et de prendre les mesures voulues pour les protéger et leur donner les moyens d’agir ainsi que d’exercer pleinement leurs droits fondamentaux, sans discrimination.
En 1999, l’Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l’opinion au problème de la violence à l’égard des femmes.
@info241.com