Fatigue sévère : Démocratie Nouvelle souhaite ardemment le retour d’Ali Bongo
La santé d’Ali Bongo continue d’animer l’actualité politique gabonaise. Après les appels aux prières des imams et autres responsables chrétiens, l’opposition modérée proche de la mouvance présidentielle n’est pas en reste. C’est le sens de la sortie d’hier de Démocratie Nouvelle (DN), le parti du sulfureux Réné Ndemezo’o Obiang qui a à son tour, appelé au rétablissement de celui qui a élevé le patron de DN et certains de ses membres dans l’administration publique gabonaise.
Démocratie Nouvelle veut le retour en bonne santé d’Ali Bongo, hospitalisé depuis le 24 octobre à Riyad (Arabie Saoudite) pour une « fatigue sévère ». Un état de santé qui alarme le parti de Ndemezo’o Obiang dont le positionnement dans l’opposition est désormais difficilement définissable.
Pour le porte-parole de DN, l’ancien ministre Jonathan Ndoutoume Ngome, qui a réuni la presse hier au siège de ce parti, l’occasion était trop belle pour exprimer leurs vœux de rétablissement. Selon l’orateur, le premier secrétaire de leur parti, René Ndemezo’o Obiang, le directoire, les militants et sympathisants ont souhaité un prompt rétablissement à Ali Bongo afin que celui-ci « poursuive son œuvre à la tête du pays ».
Le porte-parole de DN, lisant sa déclaration hier
Et d’ajouter, « DN a pris acte de la déclaration du porte-parole de la présidence de la République informant le peuple gabonais de ce que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, aurait été victime d’un malaise et serait à la suite de celui-ci hospitalisé dans une clinique à Riyad en Arabie Saoudite », a souligné Ndoutoume Ngome.
Fustigeant au passage le comportement et les propos de certains citoyens qui, selon lui, créeraient, « la confusion et la psychose au sein de la société ». Le porte-parole de Démocratie nouvelle a indiqué que ce parti et son premier secrétaire s’insurgent contre toutes les spéculations « puérilement diffamatoires » qui se déferlent actuellement sur les réseaux sociaux voire dans certains organes de presse.
Autant dire que DN risque gros si les ennuis de santé d’Ali Bongo venaient à être plus graves que ce qu’il n’y paraissait. Le parti qui avait soutenu Jean Ping durant la présidentielle de 2016, avait retourné sa veste pour rejoindre Ali Bongo. Ce qui avait valu à son premier secrétaire d’être nommé à la tête du conseil économique et social. Une disparition d’Ali Bongo pourrait définitivement signer la mort de ce parti qui a mordu la poussière lors des locales et législatives du mois dernier.
@info241.com