Santé d’Ali Bongo : Issoze Ngondet dénonce la « mauvaise restitution » de ses propos

Le Premier ministre gabonais n’en fini plus de s’embrouiller avec l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique. Dans un post publié ce mercredi soir, Emmanuel Issoze Ngondet dit contester « vivement la restitution écrite » d’un entretien paru lundi surtout les éléments « concernant la santé du Président de la République ». Le Premier ministre renvoie la patate chaude des ennuis de santé d’Ali Bongo au porte-parole de la présidence gabonaise, considéré par lui comme étant « la seule source d’informations objectives et crédibles » sur cette question sensible.

Déjà accusé la semaine dernière par l’hebdomadaire de propager des « fake news » grâce à des « propos imaginaires » lors de la campagne du second des législatives concernant la nécessité de faire barrage à Alexandre Barro Chambier dans le 4e arrondissement de Libreville, le Premier ministre n’a pas moins décidé lundi de réserver la primeur de sa réaction aux ennuis de santé d’Ali Bongo au même hebdomadaire.
Preuve s’il en fallait que les deux parties avaient finalement enterré la hache de guerre : un entretien aura été accordé par le chef du gouvernement à l’hebdomadaire le jour-même. 48h après la publication de cet article, Issoze Ngondet dit ne pas se reconnaître dans « la restitution écrite » qu’en a fait Jeune Afrique sur son site internet évoquant les interrogations sur l’état de santé d’Ali Bongo de « non-événement ». Une position qui a plutôt surpris l’opinion.
Issoze Ngondet recevant en audience ce lundi Jeune Afrique à la Primature
Ce mercredi soir donc, le Premier ministre pointe « la mauvaise restitution de mes propos lors de l’interview que j’ai accordée à Jeune Afrique ». Ce qui, poursuit Issoze Ngondet, le « pousse à apporter une clarification afin d’édifier l’opinion publique nationale et internationale ». Ce d’autant que « cette interprétation erronée fait depuis lors l’objet de diverses interprétations et de manipulations tendancieuses pouvant mettre à mal la cohésion de la communication gouvernementale ».
Et de marteler : « un droit de réponse a été envoyé au directeur de publication de Jeune Afrique ». Pas sûr que cela suffise à dissiper le malentendu créé par l’insouciance de la Primature gabonaise qui a attendu plusieurs jours avant de revenir sur les propos que lui prêterait Jeune Afrique. Preuve de cette incapacité à évoquer ce sujet, Issoze Ngondet renvoi l’opinion à la communication présidentielle.
La clarification du Premier ministre
Le Premier ministre conclu : « s’agissant de l’état de santé du Président de la République, je réitère que la communication de son Porte Parole reste à ce jour la seule source d’informations objectives et crédibles ». Comme quoi le gouvernement gabonais qui se doit de suivre le dossier de santé d’Ali Bongo, n’est pas habilité à l’évoquer publiquement.
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