Le gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet ne cache plus son affection pour les agents de l’Etat. Crise politique ou économique, c’est selon, le ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga, a fait prendre vendredi en conseil de ministre une série de mesures visant le portefeuille des fonctionnaires. Parmi elles, la fin des indemnités pour service rendu et le passage du 25 au 30 du paiement des salaires.
Vendredi 23 février, le ministre gabonais de la Fonction Publique, de la Modernisation du Service Public, chargé de la Réforme de l’Etat a fait adopté en conseil des ministres un projet d’ordonnance qui devrait vivement impacter la vie de nombreux fonctionnaires gabonais. Jean-Marie Ogandaga vise ainsi certaines dispositions de la loi n° 1/2005 du 4 février 2005 portant statut général de la Fonction publique (les articles 14, 78, 79, 81, 82, 101, 105, 106, 126, 153, 155 et 167).
Présentées comme des "innovations" par le gouvernement, on retrouve en bonne place la réduction du nombre de groupe d’emplois ouverts aux agents publics non permanents, la suppression de l’indemnité de services rendus, la suppression de l’unicité des grilles salariales... Mais aussi et surtout "l’instauration du paiement au trentième pour que le versement de la rémunération se fasse désormais au prorata du nombre de jours travaillés".
Sept mesures chocs qui devraient faire crier de joie les syndicats des agents publics qui vont devoir essuyer ces nouvelles "innovations" touchant à leurs conditions salariales. Ce d’autant que ces mesures s’ajoutent à celles décidées par son collègue du Budget et des Comptes publics de procéder à titre « curatif », à la réduction de "la charge des condamnations financières supportées par l’Etat en la répercutant sur les agents fautifs lorsque leur comportement est à l’origine du dommage".
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