Jean Ping à nouveau interdit de quitter le Gabon par l’administration d’Ali Bongo
Alors qu’il doit se rendre à Paris dimanche matin, la justice gabonaise surement informée des intentions de le leader de l’opposition, chef de file de Coalition pour une Nouvelle République qui revendique toujours sa victoire à la dernière présidentielle et se présente comme le « Président élu » du Gabon, Jean Ping est de nouveau sommé de renoncer à quitter le territoire national. C’est en tout cas, la décision du juge Marie Christine Lebama dont plusieurs correspondances y afférentes, ont été envoyées à la rédaction d’Info241 par l’agence de communication de l’ancien Président de la Commission de l’Union africaine (UA).
Jean Ping pourra-t-il se rendre à Paris demain soir ? Les autorités judiciaires gabonaises sont assurément engagées à tout faire pour empêcher ce départ où le leader de l’opposition gabonaise qui a affirmé n’est pas laissé sans suite le non respect de l’expression du suffrage universel lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016 et se présente comme le véritable ’’Président élu’’ du Gabon est attendu en France pour une visite privée après un entretien qu’il a eu hier avec la représentation de l’Union européenne à Libreville.
Dans plusieurs courriers officiels tous datés de ce vendredi 12 janvier, le premier juge d’instruction auprès du tribunal de Première instance de Libreville, Marie Christine Lebama, évoque une convocation de l’opposant le 17 janvier sur l’affaire qui oppose le ministère public gabonais à Pascal Oyougou, un soutien de Jean Ping incarcéré en septembre 2017 pour atteinte à la sûreté de l’Etat après un rassemblement interdit là aussi au début du même mois.
C’est cette convocation dans le cabinet de ce juge d’instruction qui vaut à Jean Ping, cette interdiction de sortir du territoire national « jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans un second courrier adressé en urgence ce vendredi à la direction de la police des airs et des frontières. Une situation qui pourrait mettre le feu aux poudres dans le pays qui n’est toujours pas sortie de la crise politique née de la réélection toujours controversée d’Ali Bongo à la présidentielle d’août 2016.
L’ordre d’interdiction de sortie du territoire de Marie Christine Lebama
Ce n’est pas la première fois que des opposants du régime d’Ali Bongo sont interdits de quitter le pays. A la mi-août jusqu’en septembre dernier, la police des airs et des frontières avaient empêché la sortie du territoire de plusieurs opposants gabonais avant que le ministre de la défense ne soit sommé de s’expliquer puis d’annuler la mesure d’interdiction.
Plus proche de nous, ce lundi, un autre opposant Jean de Dieu Moukagni Iwangou, avait été refoulé à l’aéroport de Libreville par la police des airs et des frontières pour officiellement des soucis de passeport. Il semblerait que les autorités gabonaises aient décidé à nouveau d’empêcher toute sortie du territoire. Sauf qu’en privant le principal opposant et « président élu » de jouir de sa liberté de quitter le territoire, le régime tente de raviver la colère de ses partisans qui pourraient ne pas en rester là.
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