Arrestation de Massavala-Maboumba : La patience du peuple gabonais a atteint ses limites
Les actes tyranniques du régime d’Ali Bongo s’accentuent davantage au Gabon. Ainsi, la Coalition pour la Nouvelle République dirigée par Jean Ping dénonce à travers une déclaration parvenue ce vendredi à la rédaction d’Info241 avec stupéfaction l’enlèvement, le mercredi 06 septembre de M. Frédéric Massavala-Maboumba, porte-parole de la Conférence des Présidents de la Coalition par les éléments de la Direction Générale des Recherches (DGR) de la Gendarmerie Nationale. L’ancien ministre a été présenté au Procureur de la République ce matin et d’une façon expéditive, il a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la Prison Centrale de Libreville pour avoir participé à la marche du lundi 4 septembre dernier.
« Nous sommes encore là, face à un acte antirépublicain perpétré le pouvoir dictatorial des Bongo/PDG qui, il faut le rappeler, est passé maître dans l’instrumentalisation des services de l’Etat à des fins politiciennes », a martelé la Coalition pour la Nouvelle République dirigée par Jean Ping qui revendique toujours sa victoire à la présidentielle du 27 août 2016 . En effet, explique la Coalition, « ces derniers jours, à l’instar de la décision « administrative » inique portant interdiction de sortie du territoire national, les arrestations des compatriotes et membres de la coalition se sont multipliées et sont devenues systématiques, au mépris de la loi et des droits fondamentaux consacrés par la Constitution de la République gabonaise ».
Selon la déclaration de la Coalition pour la Nouvelle République consulté par Info241 :« Ces faits violents, répétitifs, peuvent, à très brève échéance, constituer le détonateur d’une situation sociale explosive qui pourrait à coup sûr s’avérer difficile à gérer. Car, comme le disait l’ancien président américain John F. Kennedy : “Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable”. La Coalition constate, une fois de plus, pour le déplorer, la volonté manifeste de ce pouvoir marqué du sceau de l’illégitimité d’étouffer toutes les libertés publiques. Il s’agit d’un processus d’élimination programmée des leaders de la Coalition dans le but de déstabiliser celle-ci et d’isoler le président élu Jean Ping ».
Poursuivant leur dénonciation et indignation collective la Coalition a indiqué que « M. Massavala-Maboumba, ancien ministre de la République vient donc ainsi s’ajouter à la longue liste des personnes arrêtées et emprisonnées pour des raisons politiques. La Coalition pour la Nouvelle République dénonce avec vigueur cette arrestation crapuleuse et cet emprisonnement politique. Elle appelle le peuple gabonais à se dresser, plus que jamais, et de manière irréversible contre un système anachronique sans foi ni loi qui menace la survie de tout un pays ».
A cet effet, la Coalition « prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur des nombreux actes de violations des droits fondamentaux par un groupuscule de putschistes dont le déni de démocratie et l’échec généralisé compromettent l’avenir du Gabon. En effet, les arrestations succèdent à la chasse à l’homme. Des mesures administratives restrictives de liberté sans fondement juridique sont imposées aux Gabonais. La pratique des enlèvements va de pair avec les procès sommaires et les jugements expéditifs au sein d’une justice aux ordres. Le régime d’Ali Bongo franchit chaque jour davantage une étape supplémentaire dans l’oppression tyrannique ».
La Coalition « exige la libération sans condition de M. Massavala-Maboumba et de tous les autres détenus d’opinion. Car, la patience du peuple gabonais a atteint ses limites ».
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