Un porte-parole de Jean Ping, Frédéric Massavala détenu par la DGR au Gabon
La dictature du régime d’Ali Bongo continue de victimiser les citoyens gabonais et l’opposition, les activistes et membres de la société civile. Après la déclaration tendancieuse de Clémence Mezui, héraut du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir depuis 1968), le bras armé-judiciaire est passé à l’acte. En effet, le porte-parole de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Frédéric Massavala Maboumba qui avait appelé à la manifestation du 4 septembre à Libreville a été pris en tenaille toute l’après-midi de mercredi par la Direction générale des recherches (DGR) de la gendarmerie nationale.
Rappelons les faits. Face à la défiance d’Ali Bongo, président investi par sa belle mère Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle malgré une fraude grossière dans la province du Haut-Ogooué, l’opposition gabonaise dirigée par l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a affirmé sa détermination à restaurer la vérité du suffrage universel.
Ainsi, juste après une réunion de crise qui avait réuni les présidents apparentés à la Coalition pour la Nouvelle République, Frédéric Massavala, en porte-parole avait déclaré : "A la suite du discours à la nation du 18 août 2017 de Son Excellence, Jean PING, Président de la République, la Coalition Pour la Nouvelle République, a lancé un programme de mobilisation nationale". C’est ainsi qu’on assiste à Libreville, dans les capitales provinciales, ainsi qu’au sein de la diaspora, à la multiplication des manifestations civiques, sous des formes diverses.
Tout en martelant : « C’est le lieu pour la Coalition Pour la Nouvelle République, de se féliciter de la qualité de l’engagement constant et résolu du peuple gabonais, particulièrement des femmes et des jeunes. Cette mobilisation jamais enregistrée au Gabon fait barrage à la volonté clairement exprimée de Monsieur Ali Bongo Ondimba de s’incruster au pouvoir par la force, faisant fi de son rejet massif par le peuple gabonais. Cette résistance des gabonais, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays maintient allumée, la flamme de l’espérance et la promesse de démocratie. C’est pourquoi la Coalition renouvelle ici, son appel solennel au peuple gabonais pour plus de détermination dans son droit légitime à voir rétablir rapidement les résultats du vote qui l’a amené à élire le Président Jean PING, avec plus de 60% des suffrages, le 27 Août 2016 ».
Ce discours déterminé a été suivi des faits. Un énième déni de démocratie a été flagrant, notamment, les privations des libertés publiques et des droits fondamentaux, avec l’encerclement par les forces de sécurité du collège Ntchoréré, lieu privé où devait se tenir le rassemblement de la Coalition de Jean Ping. Au regard de cet acte tyrannique, Frédéric Massavala Maboumba avait pris le leadership de la mobilisation qui avait été déportée du côté du QG de Jean Ping, au quartier charbonnage, malgré une forte présence policière. Tous les médias nationaux et internationaux ont constaté le 04 septembre dernier le déploiement musclé des forces de sécurité aux ordres. En ayant pour but principal empêcher la manifestation de l’opposition d’exprimer leur liberté d’opinions et d’expressions. On connaît la suite.
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