Ali Bongo réalise des emprunts obligataires sur le dos de l’Etat pour financer sa dictature au Gabon
Sous les ordres d’Ali Bongo, la dictature gabonaise se durcit davantage, un décret illégal d’interdiction aux opposants et aux membres de la société civile de quitter le territoire gabonais, a été pris par Lambert-Noël Matha et Etienne Massard Kabinda Makaga, respectivement ministre de l’Intérieur et de la Défense en charge des affaires présidenteilles. C’est désormais dans ce climat de terreur accru qu’Ali Bongo entend mater les partisans de la démocratie. Intimidations, passages à tabac, rapts, tels sont les moyens dorénavant mis en œuvre systématiquement par la police politique du régime putschiste.
Selon des sources proches du palais présidentiel, le jeudi 24 août dernier de 14h à 23 heures s’est tenue une réunion machiavélique de défense avec pour but d’endiguer tout soulèvement populaire suite à l’appel lancé par Jean Ping en ’’président élu de la République gabonaise’’. Plusieurs personnalités ont pris part à cette séance de travail macabre : le conseiller personnel d’Ali Bongo, Hervé Patrick Opiangah, le directeur général des Renseignements Frédéric Bongo, le général de la garde Républicaine, Grégoire Nkouna, le colonel Jean-Claude Simpiamo Berre des services de la contre-ingérence, le général d’armée, Auguste Bibaye, le général de gendarmerie Ekoua, le commandant en chef de la Police Oyé Nzué, le colonel Hubert Nganga de la direction générale des recherches (DGR), le lieutenant-colonel de Police Eric Moussavou.
Tous ces responsables administratifs de premier plan sont connus par les Gabonais comme étant la colonne vertébrale, les artisans du système dictatorial d’Ali Bongo. Ils doivent être identifiés dans le cadre des sanctions visées par la Résolution du Parlement Européen et par la Cour Pénale Internationale suite à l’enquête en cours pour crime contre l’Humanité. Car ils ont prêté serment devant le roi paresseux d’user des moyens de l’Etat et de l’armée gabonaise en vue d’empêcher et de réprimer violemment tout citoyen gabonais épris de justice et d’alternance démocratique de s’exprimer. Sous les auspices de la présidence gabonaise, ces personnalités identifiés ont un seul mordre : pas de soulèvement populaire au Gabon.
D’ailleurs, pas un jour ne passe sans que les Gabonais ne déplorent la disparition de l’un des leurs. Le dernier en date connu est Hervé Mombo Kinga. Activiste de la première heure, connu par le surnom matricule 001 qui sillonne les quartiers de Libreville pour sensibiliser ses compatriotes au dépassement de soi, au dépassement de la peur pour la revendication de la vérité des urnes. Il poste quasi quotidiennement des vidéos sur les réseaux sociaux pour dénoncer les errements du régime Bongo Ondimba et appeler le gabonais à résister à l’oppresseur.
Seulement, le régime despotique d’Ali Bongo a passé un cap dans le cynisme et la violence brutale envers les citoyens. Il ne suffit plus de radier les fonctionnaires grévistes de la fonction publique, de retenir les salaires des travailleurs mécontents, d’emprisonner les syndicalistes ou même les membres de force de l’ordre patriotes, rechignant à effectuer les basses besognes. Désormais la police politique enlève jour et nuit et de façon aléatoire des activistes, saccage les maisons et lieux d’activité professionnelle ou de rassemblement. Aucune investigation préalable ni convocation, des procès expéditifs… La procédure pénale est inexistante ! Juste des enlèvements à la barbe des familles et proches désarmés.
Dans un sens, l’on pourrait considérer qu’Hervé Mombo Kinga a de la chance. Personnage devenu public du fait de son engagement patriotique et de ses vidéos, son rapt a pu être signalé rapidement, même si les gabonais ont dû écumer les postes de police pour le retrouver. Il devrait lui aussi subir un procès expéditif en dehors de tout cadre légal dans les prochains jours. Mais quid de tous les anonymes, qui quotidiennement, réclamant le respect de leur vote du 27 août 2016 et commémorant les victimes de la barbarie du régime du 31 août 2016 son enlevés par les hommes en armes du pouvoir ?
Les gabonais sont désormais conscients que la résistance à l’oppression est un devoir inscrit dans le marbre, grâce notamment à l’art.35 de la DUDH de 1948, intégré dans leur bloc de constitutionnalité. Ils entendent prendre leur pleine part dans le processus de libération du Gabon, otage depuis 50 ans de la tyrannie d’une famille, et particulièrement celle d’Ali Bongo Ondimba ces huit dernières années. Toutefois, ils savent également le rôle de la communauté internationale dans le maintien ou la chute d’un régime dictatorial. C’est pourquoi un appel solennel est lancé à cette même communauté pour qu’elle aille au bout du processus enclenché dans l’affirmation, au paragraphe 4 de la résolution B8/0120/2017 du 02/02/17, de l’illégitimité d’Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon.
Le peuple gabonais réclame que la communauté internationale tire les conséquences de cette illégitimité, notamment en intervenant auprès des institutions internationales de financement tel le Fond Monétaire International (FMI), ou encore des Banques comme la Banque Africaine de Développement (BAD), et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD). L’ensemble de ces organismes a pour principal objectif d’aider au développement des pays demandeurs, par exemple en finançant des infrastructures essentielles (eau, routes, énergie, éducation, santé… ).
Or, depuis l’accession au pouvoir d’Ali Bongo en 2009, tous les indicateurs sociaux, économiques, politiques et démocratiques sont des plus dégradés au Gabon. Avec une dette passant de 18% du PIB en 2009 à 49% en 2016 pour atteindre près de 60% fin 2017 selon certaines projections, la mal- gouvernance, la gabegie et la violence d’Etat sont érigées en mode de gestion du pays par Ali Bongo et ses gouvernements. En cela notamment, ils ont poussé les Gabonais, dans les rues, à réclamer le droit à la démocratie et au développement au péril de leur vie.
Aussi, financer Ali Bongo sous couvert du Gabon, à coup de dégradation de la dette publique, c’est financer le terrorisme d’Etat de ce régime sanguinaire. De sorte que Hervé Mombo Kinga, Jéremie Ntchango, Bertrand Zibi Abeghe, Féfé Onanga, Landry Amiang et tous les anonymes enfermés ou morts au nom de la Démocratie ne soient pas seulement les victimes de cette dictature, mais également les victimes des organismes qui le financent. La mise en cause de la Banque BNP PARIBAS dans le génocide rwandais n’est pas des plus heureuse ! Ne multiplions pas les exemples !
Les Gabonais en appellent à la responsabilité de tous !!!
Avec Le Collectif Gabon Démocratie
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