C’est désormais fait ! Après sa nomination lundi par décret présidentiel, Pierre-Claver Maganga Moussavou est devenu officiellement ce jeudi dans les faits, vice président du Gabon, le premier d’Ali Bongo depuis 8 ans de pouvoir. La cérémonie qui a eu pour cadre la présidence de la République devant quelques membres de la Cour constitutionnelle a permis au promu de jurer fidélité et loyauté à Ali Bongo.
Pierre-Claver Maganga Moussavou est officiellement depuis hier vice-président du Gabon. Le maire de Mouila et leader du parti social démocrate (PSD, opposition modérée) accède à ses hautes fonctions définies par la Constitution après 8 ans de non pourvoiement de ce poste depuis l’arrivée d’Ali Bongo à la tête du pays suite au décès de son père, mort en juin 2009.
Devant les membres de la Cour constitutionnelle, le nouveau vice-président a prononcé son serment comme le prévoit la Constitution en son article 14c : « Je jure de respecter la Constitution et l’état de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de ses obligations de loyauté et de confidentialité à l’égard du chef de l’Etat », a répété l’ancien candidat malheureux à la présidentielle d’août 2016.
Les deux "présidents" hier à l’issue de la cérémonie au palais de la Présidence de la République à Libreville
Pierre-Claver Maganga Moussavou succède, pour ainsi dire, à un autre originaire de Mouila (Ngounié), Didjob Divungi Di Ndinge qui a occupé ses fonctions sous Omar Bongo de 1997 à 2009. Après sa prestation de serment, Pierre-Claver Maganga Moussavou a pris place à la droite du chef de l’Etat qui "lui a donné acte de son serment et l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions". Des fonctions peu et mal définies et encadrées par la Constitution.
Cette nomination intervient dans le cadre de l’entrée au gouvernement des leaders politiques de l’opposition ayant participé au dialogue politique convoqué par Ali Bongo au lendemain de sa réélection toujours vivement contestée. Maganga Moussavou qui présidait la délégation de l’opposition à ses assises, avait déjà réussi à faire nommer son fils Biendi au gouvernement d’ouverture d’Ali Bongo.
Avec son entrée à la vice-présidence, Pierre-Claver Maganga Moussavou prend ainsi sa revanche sur un des principaux rivaux politiques de Mouila Didjob Divungi Di Ndinge qui a basculé dans l’opposition. Le maire de Mouila devrait ainsi dans les prochains jours démissionner de ses fonctions locales dans cette municipalité de l’intérieur du pays.
@info241.com