Les présidents de jurys du baccalauréat, qui avaient refusés d’apposer leur signature aux bacheliers ayant obtenus moins de la moyenne minimale, ont été rejoins paradoxalement par le gouvernement dont le ministre de tutelle, Léon Nzouba, avait pris la mesure le 13 août dernier. Réunit hier en Conseil de Ministres, le gouvernement s’est rebiffé sur le cas des bacheliers du « Bac 2 » dont l’admission devait être prononcée dès 8/20.
Une mauvaise nouvelle pour les uns, une bonne nouvelle pour l’Education pour d’autres. Le gouvernement gabonais s’est résolu à donner raison aux voix qui s’élevaient pour dénoncer le « Bac 2 », qui avait fixé l’admission par décision ministérielle à la moyenne de 8 sur 20. Désormais, seuls les candidats ayant obtenus la moyenne minimale de 10/20 seront déclarés admis.
Hier encore, le bureau national du SNEC tenait une conférence de presse à l’Université Omar Bongo pour exprimer le refus des présidents de jurys d’apposer leur signature aux documents sanctionnant le Bac 2. En effet, c’est mercredi dernier que le ministre gabonais de l’éducation, Léon Nzouba, avait annoncé la décision ayant suscitée le courroux du syndicat.
Pour le syndicat, accorder ce diplôme aux candidats ayant obtenus une moyenne de 8/20 au lieu de 10, constituait un acte de dégradation de notre système éducatif et de détérioration de l’image de notre pays au plan international. Le syndicat avait dès lors, annoncé une marche pacifique citoyenne et menacé de saisir les instances internationales dont l’Union Africaine et l’Unesco. Tout un programme !
Le communiqué final du Conseil des Ministres leur donne pleinement raison :
l’objectif de faire du Gabon à l’horizon 2025 requiert pour l’atteindre (...) une éducation de qualité et une professionnalisation de la jeunesse gabonaise, appelée à faire face à la compétition intellectuelle sous régionale, panafricaine et internationale (...). Le Conseil de Ministres, ne peut tolérer toute initiative visant à dévaluer notre système éducatif ou toute décision de nature à décrédibiliser les diplômes gabonais dont le baccalauréat ".
Les bacheliers ayant obtenus moins de la moyenne minimale aux épreuves du premier et du second groupe devront ainsi reprendre leur classe, le plus naturellement du monde, conclu le communiqué.
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