C’est l’une des principales décisions prises lors du Conseil des ministres qui s’est tenu ce vendredi au palais de la présidence de la république à Libreville. Le dialogue national d’Ali Bongo, après sa victoire controversée à l’élection présidentielle du 27 août dernier, débutera le 28 mars à Libreville.
Après 6 mois d’attente et de longues tractations marquées par le refus de son principal opposant Jean Ping, Ali Bongo a décidé de convoquer son dialogue politique national pour le 28 mars prochain à Libreville. Selon le communiqué final du Conseil des ministres qui a eu lieu ce vendredi 10 mars à Libreville, les participants seront convoqués dès le mardi 28 mars pour discuter de l’avenir politique du pays, miné par les contestations et des violences suite à l’annonce des résultats officiels.
Selon le communiqué final parvenu à la rédaction d’Info241, ce dialogue se déroulera en 4 phases :
la première phase consistera en la cérémonie solennelle d’ouverture ;
la seconde phase, citoyenne, sera celle au cours de laquelle la Société Civile apportera ses contributions selon les modalités définies par le Bureau des Assises ;
la troisième phase, politique, sera consacrée exclusivement aux Partis Politiques ;
enfin, la quatrième phase sera constituée de la cérémonie solennelle de clôture.
Sous 4 grandes thématiques :
la réforme des Institutions et la consolidation de l’Etat de droit démocratique ;
les réformes électorales ;
la modernisation de la vie publique ;
la consolidation de l’Etat de droit.
Si rien d’autre n’a filtré des futures assises Librevilloises, notamment les noms des futurs médiateurs internationaux, il est désormais clair que ce dialogue tentera de raccommoder ce qui peut l’être encore dans un pays divisé en deux qui ne se reconnait plus dans les décisions rendues par les institutions incarnant le pouvoir.
Ce, d’autant que ce dialogue voudrait réaffirmer la victoire d’Ali Bongo, consacré vainqueur par la Cour constitutionnelle face à Jean Ping qui réclame toujours sa victoire volée. Ce dialogue ne reviendra donc pas sur le résultat du scrutin pourtant à l’origine de la crise post-électorale que connait le pays depuis l’annonce des résultats par l’ancien ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya dans la nuit du 31 août dernier, désormais aux Affaires étrangères.
Ce dialogue dont certains menus leaders de l’opposition ont confirmé leur participation, se veut « soucieux de préserver la paix, la cohésion et l’unité nationale, a décidé de convoquer le Dialogue Politique, en vue d’emmener les fils et filles de notre pays qui le désirent, y compris la Société Civile, à apporter leur contribution à la recherche de solutions pérennes pour raffermir notre jeune démocratie », précise le communiqué gouvernemental.
@info241.com