En pleine tempête diplomatique avec l’Union européenne après le vote d’une résolution qui met clairement en doute sa légitimité, Ali Bongo a pu se consoler dimanche soir de la réussite à minima de la 31e coupe d’Afrique des nations de football que le Gabon abritait depuis le 14 janvier. Une CAN qui s’est déroulée dans un contexte de crise post-électorale avec à la clé des appels au boycott de la société civile et d’une grande partie de l’opposition gabonaise. La CAN 2017 a plus que connu des fortunes diverses.
Ali Bongo s’est félicité hier soir, de la "réussite" de la CAN 2017 dans les 4 villes abritant la compétition. Le président gabonais controversé s’exprimait dimanche soir à l’issue de la grande finale qui a vu le sacre des Lions indomptables du Cameroun au sommet du duel qui les opposaient aux Pharaons d’Egypte. Une satisfaction globale dont s’est pas fait prié celui qui contre vents et marrées avait tenu à cette grande messe du football au grand dam du financement d’autres grands secteurs éternellement en crise dans le pays.
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« Ainsi s’achève cette belle fête du football africain par la victoire du pays frère, le Cameroun. Il y a quelques mois certains laissaient entendre que cette CAN serait un échec, pire qu’elle n’aurait pas lieu dans notre pays. Non seulement elle a bel et bien eu lieu chez nous, de plus elle fut une véritable réussite », s’est félicité Ali Bongo. Et d’ajouter : « Je salue les centaines de milliers de supporters venus de tout le continent et les supporters gabonais en particulier qui ont contribué à faire de cette CAN une réussite ».
Cependant, la CAN Gabon 2017 a tout sauf été une réussite pour le pays hôte qui s’est fait sortir prématurément de la compétition dès le premier tour. Une contre-performance qui n’était plus arrivée à un pays hôte de l’histoire de la compétition continentale de ces 23 dernières années. A cela s’ajoute le manque d’engouement du public dans les stades avec des confrontations quasi-dessertes. La palme du stade fantôme aura été décerné à celui de Franceville, où seules 1800 personnes avaient fait le déplacement pour suivre le match Tunisie-Zimbabwe.
Mais aussi des cérémonies d’ouverture de clôture qui se sont déroulé sans grand monde. Malgré la brochette d’artistes internationaux venus pousser la chansonnette, les gabonais ont âprement boudé leur plaisir à honorer de leur présence à ces cérémonies fortes de symboles. Une réussite sportive tout même, malgré la qualité souvent décriée des pelouses des rencontres.
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