Le secrétaire général du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi a, au cours d’un point de presse animé jeudi au siège de cette formation politique à Libreville, appelé les partenaires du Gabon à contribuer dans le sens de la préservation de la stabilité du pays.
Au cours de cette rencontre avec les représentants des médias nationaux et internationaux, le secrétaire général du parti au pouvoir a lancé un appel aux amis du Gabon sur la nécessité d’œuvrer pour l’unité des gabonais et la stabilité du Gabon.
« J’appelle donc nos amis multilatéraux et bilatéraux à faire œuvre utile en contribuant à favoriser la réconciliation des gabonais, la consolidation de la paix et des conditions de relance économique », a-t-il lancé.
Il a également fait de même aux adversaires politiques du PDG, notamment les leaders de l’opposition, appelant à faire montre de patriotisme.
« J’en appelle à l’esprit patriotique de nos adversaires, néanmoins concitoyens, dans la concorde et la fraternité, en vue de l’essor de notre beau Gabon vers la félicité, pour paraphraser les pères fondateurs de notre nation » a-t-il dit tout en espérant sur les communicateurs pour bien relayer amplement ces appels de « cœur » et de « raison ». Le secrétaire général du PDG a, en outre adressé un message d’assurance à l’ensemble des militants sur la réélection du président de la République.
« Quant à nos chers camarades, ils peuvent constater que comme toujours, nos messages d’assurance n’ont pas été démentis. L’élection présidentielle est bel et bien derrière nous. Les observateurs n’avaient pas vocation et n’ont pas désigné un autre élu, n’en plaise aux vendeurs d’illusions. C’est le distingué camarade Ali Bongo Ondimba qui est le président de la République gabonaise », a-t-il affirmé.
Revenant sur le rapport final présenté le 12 décembre dernier à Libreville par la mission d’observation de l’UE sur l’élection présidentielle au Gabon, Faustin Boukoubi a tenu à faire des appréciations. Il a énoncé plusieurs omissions dudit rapport. A l’exemple de la caducité des textes de lois en République gabonaise, dont aucune loi incriminée n’a été prise sans récemment, en l’absence d’au moins un des principaux ténors de l’Opposition.
Sur les membres de la CENAP et les cadres de l’administration qui sont taxés de subordonnés par le rapport, le secrétaire général du parti démocratique gabonais a rappelé que l’administration gabonaise renferme les gabonais issus de la majorité comme de l’opposition.
S’exprimant sur l’affirmation du rapport faisant état d’une précampagne en faveur du candidat Ali Bongo Ondimba, il a regretté l’omission sur le fait que le candidat Jean Ping a pu s’exprimer librement sans aucune répression durant la tournée nationale de précampagne qu’il a effectuée pendant deux ans contrairement au candidat du PDG qui fait une précampagne d’un mois.
En ce qui concerne la focalisation sur les résultats électoraux de la province du Haut-Ogooué, Faustin Boukoubi a exprimé sa désapprobation en rappelant que le score de cette province, bastion du parti au pouvoir a toujours les 100%.
« Qui ignore que les cadres du Haut Ogooué, face à l’enjeu capital ont toujours réuni tous les atouts pour mobiliser et favoriser la participation des électeurs qu’ils ont préalablement contribué à inscrire et se rendre dans les bureaux de vote, ce qui impacte positivement le taux de participation », s’est-il demandé avant de relever également le fait que d’autres localités n’ont pas retenu l’attention des observateurs où entre autres les scrutateurs et représentants de la majorité ont disparu « miraculeusement » des bureaux de vote ou qu’il ont été manipulés et retourner leur veste et collaborer « pleinement » avec l’adversaire au vu et au su de tout le monde. Y compris l’intimidation des électeurs du parti démocratique gabonais.
Abordant enfin les recommandations formulées dans le rapport et qu’il a jugées comme points positifs, Faustin Boukoubi a dit qu’elles feront l’objet d’un examen avisé de la part de la classe politique gabonaise lors du dialogue politique inclusif en préparation, convoqué par le président de la République. Dialogue qui seul aura de la valeur en ce sens qu’il réunira tous les gabonais et non des compatriotes d’un bord politique, a conclu le secrétaire général du PDG.
Avec AGP
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