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La mobilisation des pro Ali Bongo à Paris tourne au fiasco panafricaniste

La mobilisation des pro Ali Bongo à Paris tourne au fiasco panafricaniste
La mobilisation des pro Ali Bongo à Paris tourne au fiasco panafricaniste © 2016 D.R./Info241

Alors que des milliers de Gabonais de la diaspora se mobilisent dans toute la France et à l’étranger depuis plusieurs semaines, les pro Ali Bongo ont finalement battu le pavé parisien ce dimanche pour une première manifestation de soutien. Organisé par l’ambassade du Gabon en France, l’événement a malheureusement brillé par l’absence remarquée des premiers concernés par la crise post-électorale : les Gabonais eux-mêmes !

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Des "panafricains" payés pour manifester

Selon certaines sources, Germain Ngoyo Moussavou ambassadeur du Gabon en France aurait reçu deux millions d’euros du pouvoir gabonais pour venir rehausser l’image de son mentor Ali Bongo dont l’impopularité a atteint son paroxysme. Rejeté par la diaspora gabonaise, l’ambassadeur n’a eu d’autres choix que de solliciter les services présentiels d’autres communautés africaines moyennant 100 à 200 euros par personne.

Le drapeau gabonais tenu à l’envers par les "panafricains"

Le but étant d’amener au moins quatre personnes a ce regroupement pour bénéficier de cette rétribution panafricaine. Certains commerçants Africains de région parisienne ont vite fait de se saisir de cette manne financière. L’on pouvait voir masser des Camerounais, Ivoiriens, Béninois, Tunisiens, Marocains entre autres.

Autre fait marquant ce fiasco, c’est l’ignorance du Gabon des personnes présentes à ce rassemblement du Trocadero. Surement dû au recrutement de dernière minute de ces manifestants "panafricains".

Interrogés sur le mobile de leur présence à ce rassemblement, certaines manifestant ont eu des déclarations plutôt inquiétantes : "Je ne sais pas. On nous a dit de venir. En retour on obtient 100 euros". Un autre renchérit : "on nous a dit que si tu apportes quatre personnes à la marche tu as 1.000 €". D’autres, l’air méfiant, n’ont pas hésité à évoquer le sacro-saint panafricanisme.

La vidéo montrant le réel mobile de ces manifestants panafricains

Par ailleurs, les « manifestants panafricains » ont brillé par la méconnaissance gabonaise. En effet, on a vu notamment les manifestants tenir le drapeau Gabonais en l’envers provoquant l’ire de plusieurs internautes : le "vert jaune bleu" officiel est devenu pour l’occasion "bleu jaune vert". Au comble de cette méconnaissance impardonnable, l’hymne nationale a été remplacée par des musiques de Patience Dabany, la chanteuse et mère d’Ali Bongo.

Ali Bongo privé de capital sympathie ?

Avec la démission du patron du Parti démocratique gabonais (PDG) en France, Dieudonné Tahiro Aperano, Ali Bongo se retrouve détroussé de toute capacité de mobilisation en France. Sinon comment comprendre qu’aucun militant du parti n’ait dénié occuper l’espace public comme le font sans répit les partisans de l’opposition à travers toute la France ?

Les partisans d’Ali Bongo ont brillé depuis trois semaines par leur absence. L’événement du dimanche a encore révélé le manque de capital sympathie d’Ali Bongo auprès des Gabonais, premières et uniques cibles de sa politique. Le recours aux ressortissants d’autres nationalités africaines montre bien le rejet dont souffre Ali Bongo auprès de l’opinion gabonaise dans la diaspora.

Un malaise qui fait écho aux résultats de la présidentielle en France qui ont été largement favorables (+ de 70%) à son challenger Jean Ping. Aucun Gabonais ne semble vouloir prendre le risque de s’afficher publiquement pour Ali Bongo. C’est là, l’enseignement de ce rendez-vous manqué de dimanche pourtant réservé aux gabonais mais qui a fini en panafricanisme maladroit.

@info241.com
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