Violence policière : un civil tué par les forces de sécurité gabonaises à Port-Gentil

Les massacres des « forces de l’ordre » à la solde d’Ali Bongo perdurent à travers le Gabon. Dans la nuit de vendredi à samedi, un jeune gabonais de 25 ans a été tué par balle à Port-Gentil lors d’une « patrouille sécuritaire », selon plusieurs témoignages d’habitants.

Le jeune homme d’environ 25 ans a été tué vendredi soir vers 22H00 par balle dans la zone de Ngadi, dans le quartier de la Balise, d’après plusieurs témoins contactés samedi. La victime s’appellerait Judicaël Madzou Otété, a déclaré un opposant à un correspondant de l’AFP à Port-Gentil.
« Il a été ’tiré’ dans la nuit par les forces de sécurité ét de défense qui font des patrouilles nocturnes », selon cette source.
« Les parents en découvrant le corps le matin ont voulu marcher avec d’autres personnes avec le corps jusqu’au gouvernorat (autorités régionales, ndlr). Ils ont été dispersés par les forces de sécurité et de défense. Le corps a été récupéré par ces forces en présence du procureur »’, selon ce même témoin.
Des habitants affirment que les opérations de maintien de l’ordre ont fait plusieurs victimes à Port-Gentil depuis le début des troubles à l’annonce de la réélection du président Ali Bongo mercredi. Aucun chiffre officiel n’a été fourni jusqu’à présent.
« Ils tirent, ils ramassent les corps (pour les faire disparaître, ndlr). Nous sommes traumatisés », témoigne à l’AFP sous le couvert de l’anonymat une mère de famille qui regrette que « l’on ne parle que de Libreville », la capitale du Gabon.
Des pillages de magasins ont été enregistrés depuis le début des troubles dans les quartiers périphériques de Port-Gentil où toutes les routes ont été bloquées par des manifestants.
Frappé par la crise pétrolière, la ville avait déjà été le théâtre de violences à l’annonce de la première élection d’Ali Bono en 2009 (morts, pillages, consulat de France incendié).
Avec AFP
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