Présidentielle 2016

Congrès de l’Union nationale : ce sera Casimir Oye Mba !

Congrès de l’Union nationale : ce sera Casimir Oye Mba !
Les congressistes hier et leur candidat désigné Casimir Oye Mba (en médaillon) © 2016 D.R./Info241

Réuni hier en congrès extraordinaire à Libreville, le parti de feu Mba Obame a désigné sa poule aux œufs d’or pour la présidentielle gabonaise. Ce sera donc Casimir Oye Mba, ancien candidat à la présidentielle de 2009, qui a obtenu les faveurs des congressistes à plus de 87% pour barrer la route au président gabonais Ali Bongo.

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L’on connait depuis hier soir, le candidat de l’Union nationale (UN, opposition) pour la prochaine présidentielle d’août, du moins celui qui sera en lice pour la candidature unique du Front de l’opposition gabonaise. C’est donc une candidature à la candidature unique d’une aile de l’opposition opposée farouchement à la candidature du président sortant Ali Bongo car non conforme à l’article 10 de la Constitution en raison de la polémique sur sa filiation et ses multiples actes de naissance jugés frauduleux.

Une vue des 3 candidats en lice pour l’investiture

Le vice-président de l’Union nationale était opposé dans cette course à l’investiture à deux challengers : Janvier Emegue Mengue et Mike Jocktane. Après le vote des 631 militants repartis dans 3 bureaux de vote, c’est Casimir Oyé Mba qui l’a emporté avec 554 des voix soit 87,79%, suivi d’un autre vice-président Mike Jocktane avec 68 voix soit 10,77% et enfin, d’un parfait inconnu de la scène politique nationale, Janvier Emegue Mengue qui s’est vu crédité que de 6 voix soit 0,95% des suffrages.

Lors de ce congrès, Casimir Oye Mba avait justifié sa candidature par la situation sociale du pays qui ne favoriserait plus l’égalité des chances entre les citoyens : "Aujourd’hui dans notre pays, l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants est sombre et n’offre pas d’espérance à tous. Aujourd’hui, il faut connaître des gens, avoir « un parrain », parfois sur des bases douteuses. L’école est en faillite, le chômage est endémique, l’État est désarticulé. Nos enfants ne rêvent plus de devenir, ils se contentent d’être. Même ceux qui sont méritants ne font plus confiance en leurs seules capacités".

Avant d’indiquer que "dans le prolongement des initiatives de l’USP (Union sacrée pour la Patrie, ndlr), je lancerai un appel à tous les candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle afin que nous nous rencontrions rapidement". Cette rencontre permettrait au port-étendard de l’Union nationale de rencontrer les Chefs d’Etats amis du Gabon pour empêcher la candidature d’Ali Bongo. Mais aussi la Cour constitutionnelle et la CENAP pour leur rappeler "leur responsabilité historique".

Non sans promettre un grand meeting patriote avec l’ensemble des candidats de l’opposition pour marquer "notre détermination à libérer le Gabon, notre pays, de ce Pouvoir qu’il n’est désormais plus utile de qualifier".

Le candidat qui avait jeté l’éponge à la vieille du scrutin présidentielle de 2009, a promis cette fois aller jusqu’au bout de sa démarche : "dans cette bataille j’affronterai notre adversaire [Ali Bongo] sans lui faire aucune concession, que je me joindrai à nos partenaires du FRONT et de l’USP pour mener les initiatives que nous engagerons ensemble, et que jamais je ne baisserai les bras. Jamais".

Reste à connaitre désormais le chronogramme de désignation du candidat unique du Front de l’opposition qui avait posé pour préalable la destitution d’Ali Bongo du pouvoir avant de se lancer dans la course à la présidentielle. Cette position avait été à l’origine de la scission de ce regroupement de l’opposition en deux factions dont une fidèle au candidat déclaré Jean Ping.

@info241.com
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