Luc Bengono Nsi pousse une énième alerte contre l’hécatombe politique du Gabon
Luc Bengono Nsi, membre fondateur du Mouvement de Redressement National (MORENA, opposition) a dans une adresse relayée ce vendredi, tiré la sonnette d’alarme au sujet du chaos politique qui règne au Gabon, selon lui, depuis l’accession d’Ali Bongo au pouvoir.
L’opposant farouche du pouvoir en place depuis 1967, Luc Bengone Nsi exige des conditions pacifiques pour une alternance politique démocratique gabonaise. Il pointe sans ambages les abus du pouvoir, toutes les violations des lois qui ont fait le lit de ce qu’il qualifie aujourd’hui de "dictature" et "d’imposture politique cinquantenaire".
Tout en rappelant un fait historique dans la politique gabonaise que, ’’c’est également le même souci de prévenir ce genre de cataclysme que les Fondateurs du MORENA, conscients de la dérive autocratique de EL Hadji Omar Bongo avec son parti PDG, demandaient le Redressement de la gestion du pays par un retour au multipartisme pour l’instauration d’une démocratie véritable en vue d’une alternance pacifique au pouvoir, l’éveil de la conscience nationale et l’épurement des mœurs.’
Nous vous livrons in extenso l’analyse politique M. Luc Bengono Nsi publiée notamment sur sa page facebook intitulée "le Gabon ne va t-il pas vers une hécatombe ?" :
Le mémorandum remis par le Mouvement de Redressement National « MORENA » au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies « ONU », Monsieur Ban - Ki Moon, commence en ces termes : « L’annonce de votre passage à Libreville le jeudi 1er Juillet 2010, a suscité au sein du peuple gabonais en général et de la classe politique gabonaise en particulier, un grand espoir ; car le Gabon face aux enjeux de souveraineté, de démocratie, des libertés fondamentales etc… se croit oublié et écarté de la scène internationale ; oubli ou indifférence qui aurait fait croire que le souci de l’ONU ne serait que la gestion des guerres et des crises. Faut-il donc que le sang coule d’abord pour que le monde s’émeuve et que l’ONU se précipite ?
Votre passage à Libreville peut, pour les Gabonais, être le présage d’un renouveau diplomatique sur lequel ils peuvent désormais compter. A cette occasion, s’associant à tout le Peuple gabonais, le Mouvement de Redressement National ( MORENA , né le 23 novembre 1981, vous adresse ses compliments et vous souhaite la très chaleureuse bienvenue en terre gabonaise ».
Ce message visait à attirer l’attention de la Communauté internationale sur les dérives et la déchéance progressive du Gabon qui risqueraient de le conduire un jour à l’autre à une hécatombe. En effet, lors du bref séjour de M. Ban - Ki Moon à Libreville, plusieurs événements d’importance trônaient dans la conscience des Gabonais. Il s’agit en d’autres : -du coup d’Etat militaro-politico-électoral perpétré par Ali Bongo avec une poignée de militaires, la complicité de nombreux Chefs d’ Institutions dites républicaines et les responsables du processus électoral.
Un bulletin de renseignements reprend avec forts détails le déroulement de cette prise de pouvoir rocambolesque d’un ancien Ministre de la Défense. D’ailleurs Debonnecorse sur les antennes de France 2 affirmera plus tard que les résultats de l’élection présidentielle anticipée d’aout 2009 avaient été inversés pour donner victoire au candidat Ali Bongo au détriment du candidat André Mba Obame ; -les massacres de Port-Gentil, suite à la proclamation de ces faux résultats n’ont suscité au niveau de l’Etat et de la Communauté internationale aucune réaction , ni la moindre condamnation comme si ces Gabonais assassinés comme si ce n’étaient pas d’honnêtes citoyens ; -le recours introduit par Lub Bengono Nsi auprès de la COUR Constitutionnelle pour contester les origines gabonaises d’Ali Bongo Ondimba non soutenu par les acteurs politiques gabonais, ni par la France qui avait pourtant amené les petits BIAFAIS dans ce pays .
Aujourd’hui la Communauté internationale se contente du fait accompli. Ali Bongo Ondimba « sans acte de naissance authentique au dossier ne peut prouver son affiliation biologique avec Albert-Bernard Bongo et Nkama Joséphine devenue Patience Dabany », parvenu par effraction à la tête de l’Etat gabonais. Pourtant M. Pierre Péan, grand journaliste investigateur affirme depuis des années 1983 que Dame Nkama n’a jamais eu de maternité pour qu’elle soit la mère biologique d’Ali Bongo qui, pour plusieurs Gabonais, à son arrivée du Biafra était désigné sous l’appellation Obi Joiffrey BI .
Malgré tous les éléments dénonçant au grand jour qu’il s’agirait là d’un grand « mensonge d’Etat », Ali Bongo et les siens continuent à s’agripper au pouvoir tout en narguant le Peuple gabonais et même la Communauté Internationale. Veut-on que, même si certains pensent que cela ne saurait arriver ici, car les Gabonais son t attachés à la paix, le Gabon devienne un brasier comme ailleurs dans le monde ?
Dans ce cas, qu’ on dise au Peuple gabonais quel scénario a été finalement choisi pour lui, par cette communauté internationale toujours muette, même après l’assassinat du jeune Mboulou Beka, le 20 décembre 2014 non inhumé jusqu’à ce jour et les nombreuses victimes crimes dits rituels : celui de la Cote d’ Ivoire, de la Centrafrique , de la Syrie ou même du Rwanda ? En tous les cas, le MORENA rappelle à toutes fins utiles à ces différents acteurs que le Gabon ne compterait officiellement que 1,5 million d habitants.
C’est également le même souci de prévenir ce genre de cataclysme que les Fondateurs du MORENA, conscients de la dérive autocratique de EL Hadji Omar Bongo avec son parti PDG, demandaient le Redressement de la gestion du pays par un retour au multipartisme pour l’instauration d’une démocratie véritable en vue d’une alternance pacifique au pouvoir, l’éveil de la conscience nationale et l’épurement des mœurs.
Malheureusement avec un parti unique ayant pour devise : Dialogue-Tolérance- Paix , la réponse donnée à leurs revendications sera la condamnation à de lourdes peines de travaux forcés, à défaut d’ exécution publique comme préalablement envisagée. Le Peuple gabonais a tant souffert. I l ne s’expliquera jamais qu’on ait élevé dans un palais présidentielle, un jeune étranger pour lui confier le pouvoir dans un pays qui n’a jamais été le sien, essentiellement pour faire subir à tout un peuple les conséquences d’une guerre provoquée par la France pour rechercher ses propres intérêts .
Les grands acteurs de la guerre du Biafra ,, comme le docteur Bernard Kouchner, ancien Ministre français des Affaires étrangères du président Nicolas Sarkozy et ses amis de l’époque se taisent au lieu rétablir la vérité. Pourrait-on que l’étude portant sur la CNAMGS par le docteur ait contribué à renforcer ce lourd silence ? Ce cynisme tend à rappeler à la mémoire collective des Gabonais la violente répression par l’armée française de la jeune et fragile armée gabonaise lors du coup d’Etat de 1964.
Va t- on nous faire croire que le véritable schéma ourdi contre notre pays serait que le Gabon n’appartienne plus aux Gabonais dans un monde qui se veut défenseur des droits de l’Homme et des Peuples. Nous interpellons à nouveau l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies (ONU) , la France pour mettre un terme à une situation qui visiblement pourrait conduire à un désastre humain. Si c’est cela que le monde recherche, il faudrait attendre que cela se produise à un moment ou à un autre sans grande surprise.
Le Gabon pensait que la décision du Conseil de Sécurité d’installer son bureau régionale d’Afrique Centrale à Libreville visait à prévenir les conflits pour éviter l’enlisement que connait l’ONU depuis de nombreuses années en République Démocratique du Congo. Or, sauf erreur de notre part, l’UNOCA, apparaît depuis son installation, comme une simple représentation diplomatique non investie du pouvoir de règlement des conflits. Alors, pourrait-on se dire : les petites combines engendrent de grands désordres.
LE Président du MORENA
Luc BENGONO NSI
Membre FONDATEUR
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