Libreville : 28 compteurs d’eau volés en une seule nuit par des malfrats à Likouala

C’est un réveil difficile qu’ont connu les habitants de ce quartier populaire de Libreville. Au petit matin ce samedi, le constat était sans appel : une rangée entière de compteurs a disparu, ne laissant derrière elle que des tuyaux sectionnés et un sentiment d’insécurité grandissant. Sur les lieux, les traces de l’effraction sont explicites. Une scie à métaux, abandonnée par les malfrats, a été retrouvée au sol, témoignant d’un mode opératoire méthodique et déterminé.

 Un acte de sabotage ?

Selon les témoignages recueillis sur place, le vol a été quasi-chirurgical. « Tous ceux qui se trouvaient ici ont été retirés. Un seul a été épargné, tous les autres ont été coupés », déplore un habitant sinistré à Info241. Malheureusement, la réactivité des services compétents semble pour l’heure faire défaut. Malgré les multiples signalements des victimes, aucune équipe technique de la SEEG ne s’était encore déplacée pour constater les dégâts au moment des faits.

Le témoignage d’un riverain

Alerté par l’ampleur inédite du sinistre, le chef du quartier Likouala s’est rendu sur le terrain. Face à la détresse de ses administrés — des pères et mères de famille désormais privés d’eau potable — l’autorité locale n’a pas mâché ses mots. Il a lancé un appel solennel au Directeur général de la SEEG et au gouvernement pour une intervention d’urgence « dès ce dimanche ou lundi au plus tard ».

Plus inquiétant, le chef de quartier soulève la piste d’une complicité interne ou de connaisseurs du réseau : « Si des vols de cette ampleur se produisent, cela laisse penser qu’ils ont été commis par des personnes connaissant bien le système. [...] Il s’agit manifestement d’actes réalisés par des initiés. »

 La SEEG face à ses limites

Cet incident survient dans un contexte déjà tendu, marqué par des problèmes récurrents d’approvisionnement en eau et en électricité dans la capitale. Si les vols de compteurs ne sont pas un phénomène nouveau à Libreville, le volume dérobé en une seule nuit à Likouala est le symptome d’une insécurité qui s’étant désormais sur des biens de la SEEG pour certainement servir dans un marché noir ou parralèle.

Récemment, la SEEG avait elle-même tiré la sonnette d’alarme sur la recrudescence de ces actes de vandalisme, avouant à demi-mot son incapacité à endiguer le phénomène faute de moyens suffisants. En attendant le rétablissement du service, le risque est grand de voir les populations se tourner vers des raccordements illégaux pour pallier le manque d’eau, avec tous les dangers que cela comporte.