Gabon : Un père de 53 ans prend 13 ans de prison pour avoir fait de sa fille de 9 ans sa « partenaire »

Le profil de l’accusé rend l’affaire d’autant plus troublante son passage à l’acte criminel. Âgé de 53 ans, ce gabonais est à la tête d’une famille nombreuse de 12 enfants. C’est pourtant au sein de ce foyer, censé être un havre de paix, qu’il a commis l’irréparable sur sa propre fille qui n’était âgée que de 9 ans au moment des faits. L’homme a abusé de son autorité parentale pour transformer sa propre fille en objet de sa libido pédophile, trahissant ainsi la confiance la plus sacrée qui soit.

Un calvaire de 5 ans

Le calvaire de la jeune victime s’est terminé grâce au retour de la mère, Francine Ipandi, au domicile conjugal après cinq ans d’absence. À son retour, le couple ne partagera plus le même lit : la mère décide de dormir dans une chambre à part, laissant son concubin partager l’autre chambre où il dormait avec leur fille. C’est cette promiscuité nocturne, loin du regard de la mère, que Jean-Pierre Kombila a exploitée pour assouvir ses pulsions criminelles sur la fillette.

La vérité a commencé à émerger grâce à la vigilance maternelle. Un soir, alors qu’elle se trouvait dans sa chambre, dame Francine a été alertée par des bruits suspects provenant de la pièce voisine où dormaient le père et l’enfant. Quelques jours plus tard, les doutes se sont transformés en inquiétude lorsque la petite fille s’est plainte de douleurs abdominales et de difficultés à uriner au moment de prendre sa douche. Face à ces symptômes alarmants, la mère a immédiatement pris la décision de conduire sa fille dans une structure sanitaire pour des examens approfondis.

Le temps judiciaire

Le diagnostic médical a été sans appel, révélant que l’enfant avait perdu sa virginité. Pressée de questions par sa mère, la fillette a fini par briser le silence, avouant avec ses mots d’enfant que son géniteur avait fait d’elle « sa partenaire sexuelle  ». Détail glaçant révélé par l’enquête : ce calvaire n’était pas un secret pour tout le monde, puisque les abus subis par la fillette étaient connus de ses frères et sœurs, qui avaient gardé le silence.

Lors du procès, malgré les efforts de la défense menée par Me Anicet Mihindou Moussirou qui a plaidé les circonstances atténuantes, la justice s’est montrée inflexible. Suivant les réquisitions du Ministère public représenté par Félix Minko Nkoundi, la Cour a sanctionné l’accusé. En détention préventive depuis le 28 août 2020, Jean-Pierre Kombila devra non seulement purger sa peine de prison, mais également s’acquitter d’une amende d’un million de francs. Il devrait recouvreer la liberté dans moins de 4 ans.