Liberté provisoire

Après 18 jours de détention, le patron de GMT Harold Leckat recouvre enfin la liberté

Après 18 jours de détention, le patron de GMT Harold Leckat recouvre enfin la liberté
Après 18 jours de détention, le patron de GMT Harold Leckat recouvre enfin la liberté © 2025 D.R./Info241

Le directeur de publication du média en ligne Gabon Média Time (GMT), Harold Leckat, a été remis en liberté ce vendredi 7 novembre en début de soirée, après dix-huit jours de détention. L’annonce a été faite dans la nuit de vendredi à samedi par l’ONG SOS Prisonniers sur sa page Facebook, comme lors de son incarcération le 20 octobre. L’organisation a salué une « nouvelle encourageante  » pour tous ceux qui défendent la liberté de la presse et la justice équitable.

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Harold Leckat avait été interpellé le 15 octobre à sa descente d’avion à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, à son retour d’un séjour en France. Placé en garde à vue à la Direction générale des recherches (DGR), il avait ensuite été déféré et placé sous mandat de dépôt le 20 octobre par un juge d’instruction. Il était poursuivi pour escroquerie et passation illégale de marchés publics dans le cadre d’un contrat établi en 2020 entre sa société et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Le post de l’ONG

Face au tollé suscité par cette arrestation, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Bruno Obiang Mvé, avait précisé que l’affaire ne relevait pas du délit de presse — dépénalisé au Gabon — mais d’une affaire de droit commun, prévue et réprimée par les dispositions de l’article 301 du Code pénal et de l’article 254 du Code des marchés publics. Un argument qui a toutefois peiné à convaincre l’opinion, d’autant que le directeur général de Gabon Média Time a été le seul officiellement poursuivi dans ce dossier.

La libération du journaliste et patron de presse intervient dans un contexte de forte mobilisation. Depuis plusieurs jours, des voix s’élevaient au sein de la société civile, du monde médiatique et de la diaspora pour réclamer sa remise en liberté. Des appels relayés sur les réseaux sociaux dénonçaient un traitement jugé disproportionné et rappelaient la nécessité de garantir les droits fondamentaux des journalistes dans l’exercice de leur profession.

SOS Prisonniers, à l’origine de l’annonce, a exprimé sa satisfaction, affirmant que cette issue positive illustre « notre essor vers l’indépendance de la Justice ». L’ONG a profité de l’occasion pour rappeler son engagement en faveur de la dignité des détenus et pour encourager les autorités judiciaires à agir dans le respect des principes d’équité et de transparence.

@info241.com
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