Evasion spectaculaire à la prison de Tchibanga : 3 des 4 fugitifs dangereux toujours dans la nature

La quiétude de la ville de Tchibanga, chef-lieu de la Nyanga, a été brisée dimanche 21 septembre par une spectaculaire violente évasion survenue à la prison centrale. En début de soirée, des détenus révoltés ont semé le chaos dans l’établissement, permettant à quatre d’entre eux de s’évader. Si l’un a été rapidement rattrapé, trois autres restent toujours introuvables.

Selon plusieurs sources, l’évasion a été marquée par une brutalité inouïe. Trois agents de surveillance pénitentiaire ont été pris en otage par les prisonniers, ligotés et sauvagement agressés. Victimes de séquestration et de coups de couteau, les matons ont été transportés d’urgence au Centre hospitalier régional (CHR) de Tchibanga. Pris en charge par le personnel médical, ils souffrent de multiples hématomes et de blessures sérieuses, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.
Un des 4 évadés rattrapés
L’opération d’évasion, exécutée avec une étonnante audace, laisse planer de sérieux doutes sur une possible complicité extérieure. Les fugitifs ont en effet quitté la prison à bord d’un véhicule de marque Mitsubishi Pajero. Leur fuite s’est poursuivie jusqu’à la hauteur du pont sur la rivière Mougoutsi, rapporte l’Union, où le véhicule a terminé sa course dans un accident spectaculaire.
Les avis de recherche de la police
Après l’embardée, les trois prisonniers en cavale ont abandonné le véhicule accidenté et se sont dispersés dans la nature. Depuis, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ratissent sans relâche la région. Des patrouilles mixtes de gendarmerie et de police quadrillent la ville et ses périphéries, dans l’espoir de retrouver les fugitifs le plus rapidement possible.
Des agents pénitentiaires sur les dents
Cet incident met une nouvelle fois en lumière les fragilités du système pénitentiaire gabonais. Manque d’effectifs, équipements vétustes, surpopulation carcérale et failles sécuritaires sont régulièrement dénoncés par les syndicats et les associations de défense des droits humains. La prison de Tchibanga, à l’image de nombreuses maisons d’arrêt du pays, souffre de conditions structurelles précaires, qui facilitent ce type d’évasions.
Temoignage des matons agressés
Face à cette évasion, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des réformes urgentes. Les syndicats pénitentiaires appellent à un renforcement des effectifs et à une sécurisation accrue des établissements. Les autorités, elles, insistent sur la nécessité de rattraper les trois fugitifs toujours en cavale et exhortent la population à la vigilance, en signalant tout mouvement suspect.
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