Élections 2025 : Pour le parti Réagir voter PDG ou UDB, c’est choisir la continuité des maux du Gabon

Le parti Réagir dirigé par Michel Ongoundou Loundah, a lancé sa campagne pour les élections locales ce mercredi 17 septembre à Lalala-Dakar, dans le 5ᵉ arrondissement de Libreville. Bien que son parti ait été débouté par la Cour constitutionnelle le 6 septembre de sa participation aux législatives, son président a profité de l’occasion pour dresser un constat sévère sur la scène politique nationale, visant particulièrement le Parti démocratique gabonais (PDG) et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB).

Pour l’opposant, ces deux formations, pourtant issues de trajectoires différentes, seraient en réalité les piliers d’un même système. « Quand vous irez voter, quand vous verrez le bulletin PDG, considérez que c’est le bulletin UDB. Quand vous verrez le bulletin UDB, considérez que c’est le bulletin PDG », a-t-il lancé à ses militants, dénonçant une « équivalence politique » entre les deux partis.
Un système accusé d’entretenir les maux du pays
Michel Ongoundou Loundah a accusé ce couple politique de perpétuer les dérives qui, selon lui, minent le pays depuis des décennies : chômage massif, crimes rituels, crimes économiques et absence de perspectives pour la jeunesse. « Si vous voulez que le même système continue, eh bien votez pour ces deux partis », a-t-il insisté.
Un extrait de cette causerie
Le leader de Réagir a placé les jeunes au cœur de son message. Il les a exhortés à refuser les logiques d’achat de conscience. « Si c’est pour 5 000 francs, pour un tee-shirt ou pour des ailes de poulet que vous allez hypothéquer votre avenir, ce sera votre responsabilité », a-t-il martelé, appelant la jeunesse à voter pour rompre avec ce qu’il considère comme une continuité du régime Bongo-PDG.
Réagir, exclu des législatives mais mobilisé aux locales
Privé de candidature aux législatives par la décision de la Cour constitutionnelle, Réagir mise sur les municipales et départementales du 27 septembre pour rester présent dans le jeu politique. À Lalala-Dakar, son président a présenté cette campagne comme un moment décisif pour ancrer le mouvement dans le paysage local et résister aux deux grandes machines politiques que sont l’UDB et le PDG.
Cette sortie illustre la tension croissante à l’approche des élections législatives et locales prévues les 27 septembre et 11 octobre. En assimilant frontalement l’UDB et le PDG, Michel Ongoundou Loundah espère capter le vote de sanction des électeurs désabusés et présenter son mouvement comme l’unique alternative crédible au système en place.
Le scrutin sera aussi un test pour mesurer la capacité de Réagir à transformer son discours radical en victoires concrètes. En appelant les Gabonais à sanctionner le couple PDG-UDB, Ongoundou Loundah joue la carte de la rupture frontale. Reste à savoir si ce message, relayé avec force, saura convaincre une jeunesse tiraillée entre désillusion et volonté de changement.
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